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Caractéristique du Haut-Beaujolais, ce mont très boisé culmine à 949 m d'altitude. Le mont Touvéon se repère de très loin, d’autant plus que sa forme conique attire l’attention. Comme dans l’ensemble du Haut-Beaujolais, l’humidité et les précipitations sont élevées. La forêt est bien développée ; il s’agit d’une hêtraie-sapinière, considérée par certains comme la "reine de la forêt". L’exploitation forestière est d'ailleurs la principale activité locale. Le taux de boisement est très élevé sur les sols sablo-limoneux peu profonds, parfois plus grossiers, généralement acides, issus de la dégradation de la roche-mère granitique et localement de tufs. L’ambiance régnant ici est profondément marquée par l’omniprésence de cette hêtraie-sapinière, qui procure un aspect montagnard marqué à ce secteur. Les hêtres sont disséminés parmi les sapins. Certains "fayards" présentent d'ailleurs une taille respectable. Dans la profondeur froide et noire du crépuscule de cette soirée de février, une série de "oup" monosyllabiques puissants et sonores, s’élève d’un bosquet de hêtres. Formée de cinq ou six émissions, cette série est répétée régulièrement pendant un long moment. Son auteur est invisible, mais ce chant typique permet d’identifier la Chouette de Tengmalm. Cette chouette aux yeux d’or est inféodée à l’étage montagnard. Dans le département, seul ce secteur répond aux exigences écologiques nécessaires à son maintien. L’abondance du Pic noir y est certainement pour beaucoup, car la chouette apprécie particulièrement les cavités creusées par cette espèce pour élever sa couvée. La Bécasse des bois préfère, elle, les sous-bois denses pour assurer sa reproduction. La montagne du Crochet est une des rares zones de reproduction certaine pour cette espèce qui reste très sensible à la moindre perturbation. Le maintien de la forêt en bon état est apte à garantir ici tout à la fois l’ambiance paysagère aux accents montagnards marqués de ces lieux, et la diversité des espèces remarquables qu’elle abrite.
