Entre Givors et Limony, la bordure est du massif du Pilat est marquée par la succession d'environ vingt-cinq ravins creusés dans le piémont rhodanien, dont quatorze concernent le département de la Loire. Les vallées taillées dans la roche sont très abruptes, et offrent par là même des milieux très contrastés. Les adrets très ensoleillés sont le domaine de la chênaie pubescente accompagnée de pelouses sèches, de pointements rocheux et de terrasses viticoles. Les versants exposés au nord sont plus frais et densément boisés. Les fonds de vallon sont occupés par une ripisylve (boisements qui se développent sur les bords des cours d'eau) étroite de frêne et d’aulnes. Les pentes sont particulièrement fortes, favorisant une bonne oxygénation des eaux dans des cours d’eau où alternent cascades et fosses. Au bord de la vallée du Rhône, l’influence sub-méditerranéenne est également omniprésente et exerce une influence notable sur la faune et la flore en place. Les ravins rhodaniens présentent un intérêt écologique reconnu avec une diversité spécifique forte et la présence d’espèces rares et protégées. Le ravin du Colombier est situé juste au sud de Saint-Cyr-sur-Rhône. Les forêts mixtes de ravins et de pentes sont intéressantes sur ce site. Elles sont dominées par le Chêne pubescent. En matière de faune, aucune espèce remarquable n’a jusqu’alors été recensée bien que les milieux naturels présents soient favorables à certaines d'entre-elles citées à proximité (dans la Combe de Montélier située plus au sud notamment). Sur le plan floristique, on remarque la présence de la Laitue osier, espèce sub-méditerranéenne qui pousse sur les rochers et les éboulis.