ZNIEFF 820031493
Vallée du Mézerin et crêts des Moussières

(n° régional : 69160014)

Commentaires généraux

Dès que l’on atteint une altitude convenable, le panorama s’élargit et les points de vue permettent d’apprécier la diversité des paysages offerts par la variété des reliefs formés par le Gier et les monts environnants : au nord-ouest, ceux du lyonnais et au sud, le Pilat. Le Mézerin est un ruisseau affluent du Giers en rive droite, dont l’eau reste de bonne qualité. Il a creusé ici un vallon encaissé à la topographie originale dans le substrat localement schisteux de la vallée du Rhône. Comme l’ensemble des vallons du pays de Gier, il est boisé, mais les formations végétales qui l’habille sont variées. La galerie forestière de bordure de ruisseau est diversifiée. Elle est composée de plusieurs espèces, parmi lesquelles, le Frêne commun, le Noisetier et l’Aulne glutineux dominentSur les versants, selon l’orientation, les différences sont bien marquées. Jusqu’à mi-pente s'étendent des formations végétales recherchant une exposition moyennement chaude, comme la chênaie sessiliflore (à Chêne sessile) ponctuée de Charme, de Châtaignier et de bouleaux. Dès que l'exposition est meilleure, les formations sèches de versants à pentes abruptes, comme la chênaie pubescente, traduisent des conditions plus méridionales. Ca et là des parcelles de résineux, Pin sylvestre et Douglas, en majorité issues de plantations ponctuent l’espace et diversifient le paysage. Vers les sommets les landes à Callune ou à Genêt poilu sont entretenues et maintenues par l’activité agricole. Cet étagement se développe sur un mélange de limons sableux acides profonds. Dans ce paysage, original en bordure du Rhône-aval, cohabitent des espèces forestières et d'autres inféodées aux milieux ouverts. Le ruisseau accueille la rare et remarquable Ecrevisse à pattes blanches, confirmant la bonne qualité de son eau. Le crapaud Sonneur à ventre jaune apprécie la fraîcheur du sous-bois et les ornières des chemins forestiers dans lesquelles il peut trouver prestement refuge à proximité de son site de reproduction. Dans les bois au printemps, après avoir survolé et délimité son territoire au moment de la croule, se reproduit la Bécasse des bois. En débouchant dans les clairières ou sur les landes il est possible d’observer les busards gris parcourant de leur vol chaloupé et léger leur territoire à la recherche de quelques proies, qu’ils captureront grâce à quelques pirouettes agiles. Le Busard Saint-Martin, pouvant être observée toute l’année préfère les clairières ou les jeunes plantations de conifères pour se reproduire. Son cousin le svelte Busard cendré, migrateur au long cours, présent dans le Rhône uniquement de mai à août, choisit, de préférence, les landes et les parcelles agricoles des parties sommitales pour y faire son nid. Dans cet espace agricole se fait entendre, dès la fin du mois de mai, le chant régulier de la Caille des blés, de retour d’Afrique. Il est parfois couvert par les trilles stridents des Bruants proyers perchés sur les buissons isolés, les piquets de clôtures ou les arbres qui parsèment les landes. Dans les prairies, quelques couples de Vanneaux huppés peuvent être observés. En redescendant en fond de vallon, en fin de journée, le promeneur peut avoir la surprise d’entendre le chant grave et profond du Grand-Duc d’Europe avant qu’il ne s’élance silencieusement dans la nuit. Le maintien de la diversité paysagère du site est la meilleure garantie d'une préservation de la richesse spécifique de cette zone naturelle, lieu de rencontre entre espèces continentales et espèces à affinités méridionales.

Commentaires sur la délimitation
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