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Il s'agit d'un vaste marais installé sur la plaine alluviale de l'Arve, dont il occupe vraisemblablement un ancien méandre. Le lit actuel de la rivière est situé à environ 500 m au nord. Ce marais tourbeux est occupé par une roselière relativement dense. Localement, une végétation moins vigoureuse permet l'installation d'autres espèces telles que joncs, laîches ou orchidées, ainsi que d'une remarquable population de Fougère des marais. L'abandon de la récolte de la "blache" (paille autrefois tirée de la fauche des laîches), l'aménagement d'un étang, la création ou le surcreusement de plusieurs fossés dont deux alimentent un étang artificiel ont accéléré l'évolution des milieux naturels. Ainsi, on constate d'une part la fermeture progressive du marais depuis ses bords, principalement du fait de la Bourdaine et des saules, et d'autre part son assèchement progressif. Il en résulte au sein de la roselière l'extension d'une plante invasive, le Solidage du Canada, et la disparition d'espèces végétales de grand intérêt. En raison de sa surface, le marais présente un intérêt plus marqué pour une avifaune inféodée aux zones humides (rousserolle, locustelle…). En particulier, le Bruant des roseaux niche toujours ici. D'autres espèces animales remarquables (hérons, Bécassine des marais,…) fréquentent ce marais qui hébergeait encore il y une quinzaine d'années le désormais rarissime Râle des genêts, aujourd'hui totalement disparu du département. Le Castor d'Europe est également présent ici.
