Le plateau de Loëx forme un superbe ensemble naturel, tant sur le plan paysager que biologique. Il abrite ainsi, dans un contexte de boisements résineux (dominés par l’Epicéa) et de pâturages parsemés de chalets traditionnels, une multitude de zones humides (prairies humides, tourbières...). Il conserve ainsi des types d’habitats naturels remarquables : prairies à Molinie et communautés associées, tourbières hautes (ou « hauts-marais »), « bas-marais » (marais tout ou partie alimentés par la nappe phréatique) alcalins et faciès de transition… Les hauts-marais se forment grâce à l'action de mousses spécifiques, les sphaignes. Tandis que croît la partie supérieure de la mousse, sa partie inférieure périt et se transforme en tourbe. C’est ainsi que se forme lentement une épaisse couche de tourbe, qui s’élève au-dessus de la nappe phréatique. Ceux-ci sont associés à un très grand nombre d'espèces végétales et animales de grand intérêt. En ce qui concerne la flore, est signalée la présence de plusieurs laîches rares dont la Laîche des bourbiers et la laîche de Magellan, du Rossolis à feuilles rondes, du Rubanier nain, de l'Andromède à feuilles de polium, de l'Airelle (ou Canneberge) à petits fruits, de la petite Utriculaire, de plusieurs lycopodes…. dont beaucoup d’espèces protégées soit en France, soit sur le plan régional. En ce qui concerne la faune, on peut évoquer la présence de libellules inféodées aux zones humides, de la Musaraigne alpine, du Pic tridactyle et, il y a peu encore, du Grand Tétras aujourd’hui en voie de quasi-extinction dans les Alpes occidentales.