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Ce lac est la résultante d'un gigantesque plissement de terrain (200 000 m3) issu de la pointe de la Gay et qui en 1943, durant plusieurs jours, est venu s'accumuler dans le fond de la vallée en bloquant le cours du Brevon. Ce lac, encore jeune, dans lequel se reflète le Roc d'Enfer qui le domine au sud-est, ne recèle qu'un petit nombre de plantes aquatiques parmi lesquelles il convient de citer tout particulièrement la Zannichellie des marais, inscrite sur la liste rouge régionale des espèces menacées. Au nord-ouest, une petite surface marécageuse s'est développée et héberge pas moins de huit espèces de saules, dont le Saule faux-daphné. Cet abri naturel accueille en période de nidification la Foulque macroule. Toujours au nord-ouest, sur les marges alluvionnaires de l'exutoire et sur les matériaux issus du glissement, un petit bois d'Aulne blanc plus ou moins enrésiné accueille le rare Séneçon des Alpes, et une pelouse parsemée de rochers héberge gentianes et orchidées.
