Ces deux vallons sont situés dans les zones d’altitude du massif des Aiguilles rouges. Très intéressants en terme naturaliste, ils regroupent des ruisseaux de montagne, des milieux tourbeux et des pierriers accueillant une flore et une faune rares. On y trouve notamment trois papillons remarquables. L’Azuré de la canneberge est une relique glaciaire dont les populations sont peu nombreuses, et très localisées dans les départements alpins de 1700 à 2200 m d’altitude. Les landes humides à Ericacées (famille des rhododendrons et airelles) permettent à ce papillon de se développer, puisqu’elles hébergent sa chenille. Il s'agit d'un représentant caractéristique de la faune alpine. Les adultes du Petit Apollon, quant à eux, volent dans les lieux humides et frais où poussent les saxifrages, plantes dont se nourrit leur chenille. Il est menacé par les drainages excessifs et les aménagements touristiques qui font régresser ses milieux de vie. Citons enfin l’Azuré de la Croisette dont les chenilles se nourrissent de boutons floraux et des feuilles de certaines espèces de gentianes. Les plantes les plus intéressantes se rencontrent dans les milieux tourbeux des bords de ruisseaux, ou au niveau de suintements de pentes. Le Rossolis à feuilles rondes est une étonnante plante carnivore. Elle peut digérer de très petits insectes qui viennent se poser sur ses feuilles équipées de poils gluants, ce qui lui apporte des éléments nutritifs nécessaires à sa survie. Les houppes soyeuses de la Linaigrette engainante piquettent de blanc ces zones tourbeuses. On observe également ici le Séneçon des marais, le Scirpe de Hudson et la Pédiculaire des marais.