ZNIEFF 820031698
ADRETS DE LA MAURIENNE

(n° régional : 7317)

Commentaires généraux
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Commentaires sur la délimitation

Caractéristique des Alpes interne, la vallée de la Maurienne bénéficie d’un climat d’abri marqué par des précipitations faibles et un fort ensoleillement. Ces conditions sont favorables à l’extension de milieux naturels d’affinité méridionale.

Ainsi sur fortes pentes d’adret, on observe l’installation d’un type d’habitat dont la protection est considérée comme prioritaire au niveau européen : les pelouses steppiques sub-continentales, avec leur cortège d’espèces xérophiles (adaptées aux milieux secs) ou même steppiques (Astragale pois-chiche, Bunias fausse-roquette, Aster linosyris, Centaurée du Valais, Euphorbe de Séguier, Fétuque du Valais, Hysope officinal, Sauge d’Ethiopie, Stipe plumeuse…). D’autres plantes sont des endémiques des Alpes occidentales (Silène du Valais, Alysson Alpestre…) ou centrales (Primevère du Piémont, Saxifrage de Vaud, Crépide rhétique…).

Le secteur permet encore l’observation de quelques remarquables messicoles (plantes associées aux cultures traditionnelles), telles que l’Androsace des champs.

En France, c’est en Maurienne que ces formations végétales très originales sont les mieux représentées.

On note par ailleurs une grande diversité des groupements végétaux, en rapport avec la variété des substrats locaux : gypses et cargneules, calcaires de la Vanoise, houiller métamorphique et même quartzites.

Outre les milieux secs, la Maurienne présente de plus un bel échantillonnage de zones humides, ainsi que des secteurs torrentiels à broussailles de saules et de Myricaire germanique, ou des pinèdes sèches à Bruyère des neiges, très peu représentées en France.

La faune est par ailleurs très variée, avec des espèces alpines atteignant occasionnellement les bas de versants (ongulés, Musaraigne alpine, Lièvre variable…), des espèces forestières (Chouette chevêchette…) ou inféodées aux milieux plus ouverts (Hibou petit-duc, Pie-Grièche écorcheur…).

La richesse entomologique mérite tout particulièrement d’être signalée (Azuré de la croisette, Damier du chèvrefeuille, Petit Apollon…).

Le zonage de type II souligne les multiples interactions existant au sein de ce réseau de forêts d’altitude, de pelouses sèches et de zones humides, dont les échantillons les plus représentatifs en terme d’habitats ou d’espèces remarquables sont retranscrits par plusieurs zones de type I.

Il traduit également particulièrement les fonctionnalités naturelles :

- celles de nature hydraulique (champ d’expansion naturelle des crues en ce qui concerne certains lits torrentiels),

- celles de zone d’alimentation ou de reproduction pour de nombreuses espèces, dont celles précédemment citées, ainsi que d’autres exigeant un large domaine vital (Cerf élaphe, Bouquetin des Alpes, Aigle royal…).

L’ensemble présente par ailleurs un intérêt paysager et biogéographique.