Le site est inclus dans la zone centrale du Parc National des Ecrins, cinquième du genre en France après la Vanoise, Port-Cros, les Pyrénées et les Cévennes. Le massif des Ecrins forme un territoire de haute montagne, structuré par la chaîne des principaux sommets selon une architecture complexe qui culmine à 4 102 m d'altitude à la Barre des Ecrins. Les glaciers encore bien présents (17 000 ha) ont laissé dans le paysage de très nombreuses traces de leurs débordements anciens. Les roches sédimentaires (calcaires, schistes, grès) qui ont recouvert le socle ancien et prédominent au sud-est ont facilité l'ouverture de larges vallées, tandis qu'au nord et à l'ouest les roches cristallines et métamorphiques (granite, gneiss ...) ont résisté aux burins successifs des glaciers et torrents, dessinant des profils en auge caractéristiques, interrompus par des successions de verrous et de surcreusements qui accroissent encore l'abrupt des versants. En terme de référence, le parc national des Ecrins dénombre 200 espèces animales protégées en France dont 80 au plan européen et pour les seuls oiseaux 110 espèces d'oiseaux nicheurs. Plus de 1 800 espèces végétales identifiées sur son territoire composent l'extrême variété des milieux naturels. Cette profusion d'espèces a répondu à la variété des orientations des vallées et donc des versants dont les étagements et la nature des substrats compliquent la répartition. Les quelques quarante espèces rares ou menacées, systématiquement cartographiées, appartiennent à des milieux ouverts, en équilibre dynamique avec les activités humaines : c'est assez dire l'importance de la gestion des milieux naturels. Le Bois de Ponsonnet abrite de nombreuses espèces remarquables. Parmi les oiseaux, le Tichodrome échelette est un oiseau des Alpes lié aux grandes falaises qu'il parcourt de son vol papillonnant pour rechercher des insectes. On rencontre aussi le Tétras lyre qui vit en limite supérieure de forêt. Au printemps, les montagnes résonnent de ses chants. Les parades nuptiales se font sur des arènes, territoires sur lesquels se déroulent les danses. Le mâle dominant occupe l’arène centrale qu’il a obtenue après combat avec ses rivaux. Très sensible aux dérangements dus au développement du tourisme hivernal, il préfère des milieux plus ouverts et tranquilles. Les craves à bec rouge exploitent les landes et pâturages, en recherchant à terre avec leur long bec les insectes dont ils se nourrissent. Le Circaète Jean-le-Blanc est un nicheur probable de la forêt. Ce petit aigle chasseur de reptiles est un rapace plutôt méridional. D’autres oiseaux, comme le Tarin des Aulnes, le Tarier des prés, le Sizerin flammé ou le Martinet à ventre blanc sont aussi les hôtes de ces lieux. Agile, bon grimpeur et bon nageur, le Campagnol des neiges est actif toute l’année ; il forme des petites colonies d’une vingtaine d’individus et se nourrit exclusivement de végétaux, surtout des graminées, des Laîches, des myrtilles et des trèfles. N’oublions pas une population de Chamois, cet emblématique ongulé amoureux du vide et de l’escalade. L’ensemble forme un milieu naturel d’exception qu’il convient de respecter et de protéger.