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Boisé dans sa partie nord et ouvert au sud, le Crêt de Chazay présente deux facettes de milieux lui conférant une grande richesse écologique. Les forêts ombragées et fraîches du versant nord du crêt permettent à la Grassette à grandes fleurs de développer ses feuilles gluantes afin de capturer ses proies. En effet, c’est une plante carnivore, dont la sous-espèce rosea représentée ici est une endémique (c'est à dire que son aire de répartition est limitée à une zone géographique restreinte) propre aux Préalpes de Haute-Savoie et de l’Isère. Recherchant fraîcheur et humidité dans les sous-bois, les ravins encaissés ou les bords de ruisseaux, le Polystic à aiguillons possède des arêtes prolongeant les dents de ses pinnules (divisions secondaires des feuilles chez les fougères), d’où son nom. Par opposition, le versant ensoleillé est occupé par une prairie à faible rendement agricole mais d’une grande richesse botanique : la pelouse sèche. Les plantes de ce milieu présentent diverses adaptations à la sécheresse, comme une pilosité importante, un feuillage fin et protégé par un épiderme épais ou une phase de repos hivernal. Le Crêt de Chazay abrite ainsi une population de Cirse de Montpellier ainsi qu’une belle et rare orchidée : l’Orchis punaise, à l’odeur nauséabonde. C’est aussi le milieu vital de nombreux papillons. La pelouse est associée à des bosquets et des buissons ; elle permet donc aussi le développement d’une avifaune importante.
