La basse vallée du Drac est insérée entre le massif cristallin de Belledonne et la bordure orientale du Vercors. Le secteur est tout à fait exceptionnel, tant par la présence d'espèces remarquables que par l'étendue des espaces préservés. De l'aval du barrage de Notre-Dame-de-Commiers jusqu'à la confluence avec l'Isère, la vallée s'élargit en une plaine alluviale qui abrite une nappe phréatique continue de très bonne qualité, captée pour les besoins de l'agglomération grenobloise. Ce site est remarquable par son caractère naturel de plaine alluviale laissant divaguer le torrent. Le fonctionnement du cours d'eau est cependant très modifié par les aménagements EDF : écrêtage des crues naturelles par les barrages en amont et assèchement total du cours d'eau sur trois à quatre kilomètres à l'aval de la central électrique de Saint-Georges-de-Commiers. Les habitats forestiers riverains de torrents alpins, les stations abyssales (à altitude exceptionnellement basse pour ces espèces) de plantes montagnardes, la faune vertébrée et des populations remarquables de libellules (une fort belle population d’Agrion de Mercure y est connue depuis près de quinze ans) confèrent à ce segment du Drac un attrait écologique important. C'est également un site d'escale migratoire très important pour les oiseaux. On remarque par ailleurs la présence du Castor d’Europe. Bien qu’il reste invisible, quelques indices indiquent sa présence notamment quelques arbres et arbustes rongés.