ZNIEFF 820031962
ZONE FONCTIONNELLE DE LA VALLEE DU DRAC A L’AVAL DE NOTRE DAME DE COMMIERS

(n° régional : 3824)

Commentaires généraux

Il s’agit de l’ensemble fonctionnel formé par la basse vallée du Drac, ses zones alluviales, ainsi que les versants environnants.

Il s’insère entre le massif cristallin de Belledonne et la bordure orientale du Vercors.

De l'aval du barrage de Notre-Dame-de-Commiers jusqu'à la confluence avec l'Isère, la vallée du Drac s'élargit en une plaine alluviale, qui recèle d’ailleurs une nappe phréatique continue de très bonne qualité, captée pour les besoins de l'agglomération grenobloise.

Le torrent conserve ici un « espace de liberté » conséquent, remarquable sur le plan des écosystèmes.

Le fonctionnement du cours d'eau est cependant très modifié du fait des aménagements hydroélectriques (écrêtage des crues naturelles par les barrages en amont, phénomènes d’assèchement sur plusieurs kilomètres à l'aval de la centrale électrique de Saint-Georges-de-Commiers…).

Le secteur reste néanmoins d’un grand intérêt en terme de patrimoine naturel, tant par l'extension des milieux intéressants (éboulis calcaires alpins, habitats forestiers riverains des torrents alpins …) que par la présence d'espèces remarquables : stations abyssales (à altitude exceptionnellement basse pour ces espèces) de plantes montagnardes, flore à affinités méditerranéennes (Leuzée conifère, Pistachier térébinthe…), faune vertébrée (Castor d’Europe, Ombre commun…), libellules (avec une belle population d’Agrion de Mercure).

C'est également un site d'escale migratoire important pour les oiseaux.

Le zonage de type II souligne les multiples interactions existant au sein de cet ensemble, dont les échantillons les plus représentatifs en terme d’habitats ou d’espèces remarquables sont retranscrits par une forte proportion de zones de type I (vallée, boisements secs…).

Il englobe en outre les zones abiotiques naturelles, telles que les éboulis instables correspondant à des milieux faiblement perturbés

L’ensemble exerce tout à la fois des fonctions de régulation hydraulique en ce qui concerne les zones humides (champs naturels d’expansion des crues) et de protection de la ressource en eau.

Le zonage de type II traduit également la cohérence de cet ensemble écologique, et illustre également les fonctionnalités naturelles liées à la préservation des populations animales ou végétales (dont celles précédemment citées) en tant que zone de stationnement, d’alimentation ou de reproduction. Il souligne également l’importance des connections biologiques existant avec la vallée de l’Isère.

Cet ensemble présente par ailleurs un intérêt paysager.

Commentaires sur la délimitation
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