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Ce marais délaissé par l'agriculture est en voie de colonisation par les phragmites et le Solidage du Canada, ce qui entraîne une diminution de la diversité floristique menace de disparition les espèces les plus remarquables. Une partie du site a malheureusement déjà disparu sous un remblai. Il compte une flore remarquable, désormais en péril. C'est le cas du Liparis de Loesel, une petite orchidée des tourbières de plaine très rare en France, en régression dramatique en liaison avec la destruction de son milieu d'élection. Dans le département de l'Isère, n'en subsistent plus que moins de dix stations, toutes menacées à court terme... Sa protection est pourtant considérée comme une priorité au niveau international (convention de Berne, directive européenne "Habitats"). L'Orchis de Traunsteiner est également protégé en raison de la régression des milieux qui l'abritent. On compte désormais moins de quarante stations en Isère, dont près d'un tiers se situent entre 1800 et 2000 m d'altitude. Sa répartition dans le département de l'Isère est restreinte aux massifs de Belledonne et des Grandes-Rousses, au Haut-Grésivaudan et ça et là au Vercors, à la Chartreuse et à l'Oisans. Ses stations, jamais très abondantes, y occupent essentiellement des marais et des prairies détrempées.
