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Signe non équivoque de la richesse de son patrimoine naturel, la Chartreuse est riche de quatre-vingt dix espèces botaniques protégées et la plupart des ongulés de France (à l’exception du Bouquetin des Alpes) hantent son territoire. Les prairies de fauche et forêts de résineux du col du Coq, situées au sud-est du massif, constituent le milieu de vie de nombreuses espèces animales et végétales, malgré le dérangement hivernal dû aux sports d’hiver. Le Tétras lyre vit en limite supérieure de forêt. Au printemps, les montagnes résonnent de ses chants. Les parades nuptiales se font sur des arènes, territoires sur lesquels se déroulent les danses. Le mâle dominant occupe l’arène centrale qu’il a obtenue après combat avec ses rivaux. Très sensible aux dérangements dus au développement du tourisme hivernal, il préfère des milieux plus ouverts et tranquilles. On rencontre aussi ici l’Apollon. Ce beau papillon est surtout présent dans les lieux ensoleillés rocailleux où poussent des plantes grasses comme les orpins ou les joubarbes, nourriture principale de la chenille. A basse altitude, l’urbanisation et l’agriculture réduisent ses aires de vol. En matière de flore, citons la Gagée jaune, une liliacée aux fleurs jaunes en étoile. Cette plante affectionne l’ombre des aulnaies-frênaies ou des chênaies-charmaies, souvent en haie ou lisière forestière. Elle préfère les sols frais, profonds et plutôt calcaires. Protégée en France, elle y est partout en forte régression ; ses dernières stations doivent être préservées par le maintien de peuplements de feuillus. On rencontre aussi des espèces vernales (il s'agit des plantes fleurissant très précocement à l'orée du printemps). La Nivéole du printemps est une plante aux fleurs blanches et penchées, en forme de cloche. Quant à la Scille à deux feuilles, c’est l’une des premières fleurs à émerger dans les forêts de feuillus dès les mois de février-mars. Sans oublier le célèbre Narcisse jaune tant apprécié des bouquets printaniers !
