ZNIEFF 820032175
Bois, landes et prairies de fauche des Adversets et des Tartisses

(n° régional : 38300017)

Commentaires généraux

Le massif des Ecrins forme un territoire de haute montagne, structuré par la chaîne des principaux sommets selon une architecture complexe qui culmine à 4 102 m d'altitude à la Barre des Ecrins. Les glaciers encore bien présents (17 000 ha) ont laissé dans le paysage de très nombreuses traces de leurs débordements anciens. Les roches sédimentaires (calcaires, schistes, grès) qui ont recouvert le socle ancien et prédominent au sud-est ont facilité l'ouverture de larges vallées, tandis qu'au nord et à l'ouest les roches cristallines et métamorphiques (granite, gneiss ...) ont résisté aux burins successifs des glaciers et torrents, dessinant des profils en auge caractéristiques, interrompus par des successions de verrous et de surcreusements qui accroissent encore l'abrupt des versants. En terme de référence, le parc national des Ecrins dénombre 200 espèces animales protégées en France dont 80 au plan européen et pour les seuls oiseaux 110 espèces d'oiseaux nicheurs. Plus de 1 800 espèces végétales identifiées sur son territoire composent l'extrême variété des milieux naturels. Cette profusion d'espèces a répondu à la variété des orientations des vallées et donc des versants dont les étagements et la nature des substrats compliquent la répartition. Les quelques quarante espèces rares ou menacées, systématiquement cartographiées, appartiennent à des milieux ouverts, en équilibre dynamique avec les activités humaines : c'est assez dire l'importance de la gestion des milieux naturels. Sur le site décrit, l’alternance de boisements, de landes et de prairies de fauche du site favorise la présence de nombreuses espèces animales, dont une grande variété d’oiseaux. Le Grand-duc d’Europe est le plus grand rapace nocturne d’Europe avec une envergure de 1,6 à 1,9 m. C’est un oiseau puissant avec un corps massif, des ailes larges et arrondies et une grosse tête surmontée de deux aigrettes. Pendant le jour, il se tient caché sur les rochers grâce à son plumage d’une couleur fauve discrète. Même si ses effectifs sont en augmentation depuis une trentaine d'années, ce rapace reste assez rare puisque l'on estime la population nicheuse inférieure à 1500 couples pour toute la France. Le Tichodrome échelette est un oiseau des Alpes lié aux grandes falaises qu'il parcourt de son vol papillonnant pour rechercher des insectes. On rencontre aussi la Perdrix bartavelle, la Bécasse des bois, la discrète Gélinotte des bois, le Cassenoix moucheté et son cri grinçant, l’Hirondelle des rochers ou le Martinet à ventre blanc. Le Tétras lyre vit pour sa part en limite supérieure de forêt. Au printemps, les montagnes résonnent de ses chants. Les parades nuptiales se font sur des arènes, territoires sur lesquels se déroulent les danses. Le mâle dominant occupe l’arène centrale qu’il a obtenue après combat avec ses rivaux. Très sensible aux dérangements dus au développement du tourisme hivernal, il préfère des milieux plus ouverts et tranquilles. La Bondrée apivore ressemble à une buse et se nourrit de larves de guêpes ou d’abeilles et parfois de petits vertébrés. Ce rapace migrateur arrive au mois de mai et repart vers des contrées plus chaudes dès le mois de septembre. Quelques papillons remarquables peuvent être observé sur ce site. C'est le cas de l’Apollon, un très bon planeur capable de parcourir de grandes distances. Ce beau papillon est surtout présent dans les lieux ensoleillés rocailleux où poussent des plantes grasses comme les orpins ou les joubarbes, nourriture principale de la chenille. A basse altitude, l’urbanisation et l’agriculture menacent ses aires de vol. Les adultes du Petit Apollon volent dans les lieux humides et frais où poussent les saxifrages, plantes dont se nourrit la chenille. Cette autre espèce est également menacée par les drainages excessifs et les aménagements touristiques qui font régresser ses milieux de vie.

Commentaires sur la délimitation
Aucune information disponible