ZNIEFF 820032184
Basse vallée du Vizézy

La plaine du Forez est située au centre du département de la Loire. C’est un bassin d’effondrement datant de l’ère tertiaire et recouvert au quaternaire par les alluvions de la Loire qui ont donné naissance aux sols actuels. L’altitude moyenne est de 360 m. La topographie, entre les monts du Forez et ceux du Lyonnais, entraîne une accumulation des eaux de ces montagnes dans la plaine, où elles alimentent la Loire qui la traverse du sud vers le nord. Le Vizézy fait partie des rivières prenant leur source dans les monts du Forez. Il s’agit d’un affluent du Lignon, ce dernier se jetant à son tour quelques kilomètres plus en aval dans la Loire. Le tronçon décrit ici est situé en plaine, jusqu’au confluent avec le Lignon. Avant son arrivée dans ce secteur, le Vizézy traverse l’agglomération de Montbrison. Ceci implique que son eau est souvent très chargée et peu transparente. La végétation est typique d’un cours d’eau de plaine et les rives sont souvent très fermées. En de nombreux endroits, il existe des stations importantes de Renouée du Japon, espèce envahissante qui tend à banaliser la végétation des bords de cours d’eau en empêchant le développement d’autres plantes variées et en équilibre avec le milieu. La Renouée du Japon participe ainsi à la dégradation de la qualité des ripisylves (galeries forestières bordant les cours d'eau). Cela n’empêche pas, pour l’instant, la remontée du Castor d’Europe jusqu’à Champs. Celui-ci a peu à peu jardiné la forêt en taillant les peupliers à sa hauteur. Les arbustes repartent alors en boule et renforcent leur système racinaire. Leurs silhouettes caractéristiques porte la signature du rongeur. Il reste invisible malgré de nombreux indices : chantiers, tas de bois sur les terriers-hutte, arbres et arbustes rongés. En ce qui concerne la faune piscicole, la Bouvière est présente sur ce tronçon du Vizézy. Elle dépend de la présence des moules d’eaux douces. Le développement des œufs, déposés par la femelle à l’aide d’un long tube de ponte, se fait, en effet, dans la cavité respiratoire de la moule, après fécondation par la semence du mâle. La raréfaction des moules d’eau douce, liée à la pollution des eaux, est à l’origine de la régression de cette espèce.