ZNIEFF 820032200
Etangs de Sury

(n° régional : 42090012)

Commentaires généraux

La plaine du Forez est située au centre du département de la Loire. C’est un bassin d’effondrement datant de l’ère tertiaire et recouvert au quaternaire par les alluvions de la Loire qui ont donné naissance aux sols actuels. L’altitude moyenne est de 360 m. La topographie, entre les monts du Forez et ceux du Lyonnais, entraîne une accumulation des eaux de ces montagnes dans la plaine, où elles alimentent la Loire qui la traverse du sud vers le nord. L’abondance de la ressource en eau a permis dès le treizième siècle la création d’étangs pour la pisciculture. Aujourd’hui près de trois cents étangs existent en plaine du Forez, représentant environ 1500 ha où vivent une faune et une flore diversifiées et remarquables. Les étangs de Sury se situent en bordure est de la plaine du Forez et au pied des monts du Lyonnais. Ces deux étangs sont proches de la grande "plaque" des étangs de Feurs-Valeille, sans toutefois y être inclus. Ils abritent une avifaune et une flore remarquables, comme en témoigne la grande diversité des espèces présentes, dont certaines à fort intérêt. Parmi les oiseaux nicheurs, c’est le cas des Fuligules milouin et morillon, qui sont deux espèces de canards plongeurs, et le Canard chipeau dont la population forézienne est remarquable. Une colonie de Mouette rieuse s’installe également chaque printemps. Le Grèbe à cou noir, bel oiseau à tête noire avec l’œil rouge et un masque de plumes dorées, construit son nid flottant sur l’étang. Il profite en effet de l’agressivité des mouettes pour lui garantir une certaine sécurité contre les prédateurs. Plus tard, c’est la Guifette moustac qui s'installe, elle aussi sur un fragile nid flottant. C’est dans les roselières de ces étangs que le Héron pourpré dissimule son nid, à quelques centimètres au-dessus de l’eau. Au gré des saisons, d’autres espèces peuvent être vues ; le Balbuzard pêcheur survole l’étang à l’affût d’un poisson en surface. S’il repère sa proie, il effectue un vol stationnaire quelques secondes avant de plonger dans l’eau les serres en avant. La Guifette noire s’arrête parfois lors de sa migration pour se reposer et la Bécassine des marais passe l’hiver cachée dans les zones marécageuses au milieu de la végétation basse. La Grande Aigrette préfère les roselières pour passer l’hiver. D’un point de vue botanique, la présence de la Pilulaire à globules ou "Boulette d'eau" est remarquable : c’est l’une des seules stations du département. La Naïade marine, la Petite naïade, le Rubanier émergé et l’Utriculaire commune complètent la flore de ces étangs.

Commentaires sur la délimitation
Aucune information disponible