ZNIEFF 820032231
Vallée de l’Egarande

(n° régional : 42130004)

Commentaires généraux

Le massif du Pilat est situé sur la bordure est du Massif Central, en vue des montagnes du Mâconnais, du Beaujolais et du Lyonnais au nord, et des massifs plus élevés du Vivarais et des Cévennes au sud. Il est délimité à l’est par la vallée du Rhône et au nord par celle du Gier. Les contours en sont moins nets au sud et à l’ouest, sur les plateaux marquant la fin du Haut Vivarais en limite avec les départements de Haute-Loire et d’Ardèche. Sur les coteaux du Jarez, la vallée de l’Egarande fait partie des nombreuses vallées qui entaillent le versant nord du Pilat. Situé juste sous le village de Farnay, l’Egarande est un ruisseau modeste très souvent à sec en été. La partie supérieur du cours d’eau qui prend sa source au niveau du hameau de Ban à environ 650 m d’altitude, traverse une petite vallée au milieu de parcelles pâturées dans un paysage très bocager, avec des vestiges d’anciens vergers de cerisiers et de pommiers de hautes tiges. Ensuite, le cours d’eau s’insinue dans une forêt de feuillus composée d’essences variées, pour se perdre en milieu urbain ou il entre en confluence avec le Gier. La partie considérée ici est comprise entre le hameau de Ban en amont et celui de la Chaie à l’aval. L’intérêt naturaliste local tient à la quantité de petites mares qui servent à abreuver le bétail, favorisant la présence d’un petit amphibien : le Sonneur à ventre jaune. Ce petit crapaud de quatre à cinq centimètres affectionne particulièrement les mares piétinées par les animaux et où la concurrence avec les grenouilles vertes n’est pas trop vive, cette dernière préférant les mares plus tranquilles et bien ensoleillées. Le sonneur habite également les ornières de chemin remplies d’eau, ce qui confirme son affection pour les points d’eau temporaires. Ce petit amphibien se tient souvent en surface et seuls ses yeux et ses narines émergent. Au printemps et en été, il ne s’éloigne guère des points d’eau où il est parfois possible de l’entendre chanter après de fortes pluies. Si la couleur mimétique de son dos le rend presque invisible, il montre en revanche son ventre noir et jaune afin d’effrayer les prédateurs s’il est menacé. En dehors de cet amphibien, les quelques lambeaux de landes à genêts qui subsistent sur les versants accueillent l’Engoulevent d’Europe, l’Alouette lulu, la Locustelle tachetée et le Busard Saint-Martin qui y établi son nid au sol pour élever ses trois ou quatre jeunes quand les conditions sont favorables.

Commentaires sur la délimitation
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