ZNIEFF 820032244
Crêt de la Poipe, bois du Boula

(n° régional : 69000019)

Commentaires généraux

Courant entre Saint-Martin-en-Haut au sud-ouest, et Yzeron au nord sur une soixantaine de kilomètres, cette zone délimite un ensemble naturel caractéristique des monts du Lyonnais. La qualité du paysage est renforcée par la présence d'un bâti typique comme aux lieux-dits La Poipe, Bayard ou Gombard. Seul le versant oriental de ce massif schisto-granitique est situé dans le département du Rhône, alors que le versant occidental est situé dans la Loire. Il s'agit d'un espace boisé avec quelques hameaux étagés entre 600 environ et 835 m d'altitude. Une mosaïque de milieux en résulte, caractérisée par la présence boisements de feuillus plus ou moins mélangés, avec alternance de zones agricoles extensives, prairies de fauche et haies variées... Le site est marqué par une topographie vallonnée et les versants sont raides. Les formations végétales du site se développent sur des colluvions sablo-limoneuses et sablo-argileuses profondes de talwegs. La chênaie-charmaie côtoie en altitude des landes et pelouses sub-sommitales et sommitales. La zone comporte de belles parcelles de futaie de hêtres et chênes mêlés au Pin sylvestre, avec souvent une belle strate herbacée à Canche flexueuse et parfois à Myrtille ou à Callune, comme au Crêt de la Poipe. Souvent, les sommets sont hérissés de pointements rocheux d'importance diverse, sur lesquels s'accrochent de vieux buis et des aubépines séculaires... Les fonds de vallons sont frais et parfois humides, mais les ruisseaux ne sont pas pérennes. De nombreuses mares subsistent, qui réservent probablement des surprises en ce qui concerne le peuplement d'amphibiens ; mais, à l'exception de l'Alyte (ou Crapaud accoucheur), tout reste à prospecter. L'ambiance paysagère surprend de prime abord par sa diversité. Le promeneur passe rapidement d'une ambiance de forêt profonde, où il peut entendre de manière rapprochée le Pic noir, à des vues dégagées d'où il peut observer, pendant de longues minutes, les évolution du Circaète Jean-le-Blanc et de la Bondrée apivore. En mai, les chemins bordés de genêts fleuris et embaumés d'aubépine sont un plaisir pour la découverte du milieu. Ils sont animés par la trille rapide de la Fauvette grisette ou les roulades mélodieuses du Rossignol, pourtant peu abondant à cette altitude... Mais ce sont surtout les formations végétales ouvertes des sommets, offrant de vastes panoramas sur les monts du Lyonnais et la vallée du Rhône, qui expliquent la présence d'oiseaux remarquables. Ces milieux constituent les terrains de chasse de nombreux oiseaux tels que les Busards cendré et Saint-Martin. Ces sites accueillent des espèces à affinités méridionales marquées. la Huppe fasciée apprécie les vieilles ruines ou le bâti isolé ; l'Alouette lulu est inféodée aux pelouses et landes. L'Engoulevent d'Europe, insectivore migrateur, niche au sol. C'est une espèce assez localisée dans le département qui a besoin de milieux ouvertsEnfin le Torcol fourmilier utilise les vieux arbres isolés dans les vergers pour nicher. La diminution drastique de ses effectifs un peu partout a fait de lui un oiseau mythique…Plus de cinquante espèces d'oiseaux ont ainsi été dénombrées à ce jour.

Commentaires sur la délimitation
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