ZNIEFF 820032247
Vallon du Rossand

(n° régional : 69000016)

Commentaires généraux

Les monts du Lyonnais sont entrecoupés de vallons encaissés de plus ou moins grande superficie, qui accentuent la diversité paysagère de ce secteur. L’ensemble des formations végétales présentes se développe sur des sables limoneux grossiers issus de la dégradation de granite ou de basalte sur pentes fortes. Le Rossand a modelé ici un vallon encaissé caractéristique. Les contrastes de versants sont marqués, avec des différences de densité dans la couverture forestière. Si le fond du vallon et les bas de versants sont boisés, les parties hautes et le sommet comportent des landes, des pelouses sèches et des prairies. En fond de vallon, la galerie forestière bordant le ruisseau, où l’eau vive et claire est de très bonne qualité, apporte une note de fraîcheur. Sur les versants, dans les parcelles de landes et de pelouses, l’ambiance est plutôt chaude et sèche, parfois lourde. Ca et là des affleurements rocheux émergent, apportant un aspect local chaotique à ce paysage. Cette mosaïque de milieux est encore renforcée dans la partie aval du site par la présence de carrières, surmontées de falaises. La richesse faunistique est le reflet de la diversité des milieux. Le ruisseau accueille une importante population de la rare Ecrevisse à pattes blanches. Le Crapaud accoucheur et le Triton alpestre conservent ici des effectifs importants. La Musaraigne (ou Crossope) aquatique apprécie les berges et profite de la fraîcheur du fond de vallon. Les versants exposés au nord ont une couverture forestière plus dense que ceux exposés au sud. Dans les parties basses des versants, la chênaie-charmaie, dans laquelle sont disséminés quelques Pins sylvestres, est composée d’arbres de belle taille. Lorsque les versants sont bien exposés, le Chêne pubescent apparaît et le Pin sylvestre prend ses aises, donnant un aspect beaucoup plus méridional au paysage. La hêtraie est par contre dominante sur les versants nord. Dans ces forêts, deux rapaces très discrets se reproduisent. L’Autour des palombes peut être observé toute l’année, mais il signale plus fréquemment sa présence à partir de février-mars. Une observation d’Aigle botté reste exceptionnelle tant ce migrateur, présent localement d’avril à août, est rare et discret. Tôt le matin, ou tard le soir, pourra être entendue, avec beaucoup de persévérance, la croule de la Bécasse des bois, qui apprécie les vastes zones forestières tranquilles de cette zone naturelle. En débouchant sur les landes, l’ambiance change. En milieu de matinée, la chaleur assaille les occupants de ce milieu, car la puissance du soleil se fait directement sentir. C’est le moment que choisit le Circaète Jean-le-blanc pour venir essayer de capturer la gracile Couleuvre d’Esculape, qui s’empresse de regagner le couvert forestier. Dans la prairie, par bonds inégaux, le Lièvre d’Europe va se tapir dans son gîte sous un bouquet de Fougère aigle en bordure de pinède. Le retour par le chemin de fond de vallon permet de déboucher sur les carrières. Le Grand corbeau, très localisé dans le département du Rhône, peut les survoler de temps à autre, en tenant en respect le Faucon pèlerin. Ce dernier fréquente les falaises surmontant ces carrières. Au crépuscule, ils laissent la place au Grand-Duc d’Europe, qui tel le roi de la nuit, et après avoir émis un bref "Ouh-Oh" profond et sonore, part en chasse de quelques petits mammifères. Au début du printemps, pourra être observé le rare Tichodrome échelette, qui trouve ici un des seuls sites rhodaniens satisfaisants pour se reproduire. Son vol papillonnant et ses couleurs rouge et grise l’empêcheront d’être confondu avec les Hirondelles de rochers, qui fréquentent également le site.

Commentaires sur la délimitation
Aucune information disponible