ZNIEFF 820032263
Vallée de la Reins

(n° régional : 69000039)

Commentaires généraux

En amont de Cublize dans le Haut-Beaujolais, s’étire un cours d’eau rapide dans un vallon encaissé. Sur les berges, la végétation est relativement banale : frênes et aulnes sont les espèces les plus répandues. La ripisylve (littéralement "forêt du bord des cours d’eau") s’élargit ou se rétrécit selon les accidents de terrains. La différence de végétation entre les versants est marquée selon l’exposition. Le versant orienté vers le sud est parsemé de landes rabougries composées essentiellement de Genêt à balais et parfois de quelques fougères qui rompent avec la monotonie des prairies pâturées alentours. Cette mosaïque est en rupture complète avec la composition des versants orientés vers le nord beaucoup plus boisés et fermés. Des hêtraies résiduelles s’y développent dès la mi-versant, parfois jusqu’au sommet. L’essence forestière la plus répandue, le Douglas, occupe l'essentiel des terrains et marque l’intérêt de l’homme pour le bois dans cette partie du département. L’aspect sombre et austère de ce paysage est renforcé par l’émergence sporadique de quelques chicots de roche-mère granitique. L’ensemble se développe sur des sables limoneux acides et superficiels issus de tufs et quartzites sur pentes fortes. La qualité de l’eau de la Reins, qui dévale en torrent le fond de la vallée sur plus d’une vingtaine de kilomètres, permet d’accueillir la Lamproie de Planer, pour laquelle il s'agit de l'une des rares stations du département du Rhône. L’humidité ambiante élevée, générée par de fortes précipitations, et la topographie diversifiée de la vallée permettent l'installation de mares temporaires ou permanentes. Ces dernières peuvent accueillir en faible nombre le rare Triton crêté qui bénéficie également des rares zones de calme dans le cours d’eau. Sa présence traduit l’existence de conditions de sols et d’humidité particulières liées à des précipitations élevées. Si le peuplement d’oiseaux nicheurs reste mal connu, les chicots granitiques et les fortes pentes boisées accueillent ça et là le Grand-duc d’Europe, qui peut parfaitement nicher au sol et dont la population rhodanienne compte quelques dizaines de couples. Au passage, la Cigogne blanche peut être observée. L’enjeu naturaliste dominant de la vallée reste le maintien d'une bonne qualité des eaux. La conservation des espèces qui la peuple passe aussi par le maintien de ses paysages caractéristiques.

Commentaires sur la délimitation
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