ZNIEFF 820032280
Bassin versant et vallée du Trésoncle, crêt d'Arjoux

(n° régional : 69000013)

Commentaires généraux

Le secteur englobe principalement le Crêt d'Arjoux, ainsi que des collines d'altitude semblable (800-850 m), qui encerclent, du sud-ouest au nord-ouest, tout le bassin versant du Trésoncle et de ses affluents. Le bas Trésoncle, jusqu'à sa confluence avec la Brévenne à l'est, est également inclus. La partie agricole est constituée d'un damier de prairies, pâturées ou fourragères, sèches ou humides, séparées par une multitude de haies et de murets anciens, et ponctuées de nombreuses mares alimentées par des écoulements temporaires ou permanents. Les cultures céréalières sont rares et isolées. Le bois d'Arjoux, comme l'ensemble de ceux du bassin versant du Trésoncle, est un mélange de magnifiques hêtres, chênes, frênes, charmes et sapins. Les plantations d'Epicéa et de Douglas sont présentes, mais peu étendues et généralement anciennes. Le Trésoncle et ses affluents abritent la très sensible Ecrevisse à pattes blanches, indicatrice de la pureté de leurs eaux bien oxygénées, ainsi que le fragile crapaud Sonneur à ventre jaune. Sa source, formée de deux grandes mares permanentes, est le théâtre de la reproduction printanière de plusieurs milliers de Crapauds communs. Mais on y trouve aussi Alytes (ou crapauds accoucheurs), Tritons alpestre et palmé. Les murets, landes et prairies sèches sont le repère de nombreux serpents (Couleuvre verte et jaune et Couleuvre à collier, Vipère aspic), et lézards dont le magnifique Lézard vert. Ceux-ci constituent le menu d'un rapace prestigieux : le Circaète Jean-le-blanc, qui niche dans le bois d'Arjoux. La richesse en insectes et en micro-mammifères, due à une faible occupation agricole, favorise le séjour ou tout du moins l'approvisionnement de nombreux oiseaux. Ainsi, les rapaces sont bien représentés : Busards cendré et Saint-Martin, Bondrée apivore et Milan royal pour les diurnes, Chouette chevêche (ou Chevêche d'Athéna : au moins quatre sites de nidification), ainsi que Effraie des clochers, Chouette hulotte et Grand-duc d’Europe (plutôt visiteur de septembre à janvier) pour les nocturnes. La Huppe fasciée, le Torcol fourmilier et la Pie-grièche écorcheur profitent des haies, des vieux arbres fruitiers ou des buissons d'épineux, et le Pic noir des vieux hêtres. De nombreux autres passereaux, tels les Rougequeues noir et à front blanc, les Bruants jaune et zizi, ainsi que le Tarier pâtre sont omniprésents dans cette campagne préservée et peu fréquentée. Ajoutons pour conclure que le Lièvre d'Europe est localement particulièrement abondant.

Commentaires sur la délimitation
Aucune information disponible