les étangs de Prélager sont des retenues d’eau artificielles créées dans la deuxième moitié du XIX° siècle à des fins de loisirs sur le cours de la Dunerette, près de ses sources, entre le Crêt de Chaussitre et le massif de Panère-Gimel. Ils se présentent comme une chaîne de sept plans d’eau, s’étageant entre 1080 et 1110 m d’altitude dans un vallon ouvert, à l’aval immédiat du hameau de Prélager. L’étang amont est le plus vaste, avec une superficie approximative de 2,5 ha. Les six autres sont beaucoup plus réduits (1000 à 4000 m2). Sur la rive gauche du grand étang subsiste une petite construction circulaire en pierres, qui abritait à l’origine un bassin de production d’alevins, alimenté par une source permanente. Ces étangs ont fait l’objet récemment de lourds travaux (digues, déversoirs …) afin de les sécuriser en cas de crues. C’est sur le plus grand d'entre-eux que s’est développé un phénomène remarquable et unique au niveau du département de la Loire avec l’apparition d’une "tourbière flottante", correspondant principalement à un type d’habitat naturel qualifié de "tourbière de transition et tremblant". Cette formation se présente sous la forme d’un radeau généralement instable, colonisant la surface d’eau libre depuis les berges et qui occupe environ un tiers du grand étang. Les principales plantes caractéristiques sont ici le Trèfle d’eau, la Potentille ou Comaret des marais et plusieurs espèces de Laîches (Laîche blanchâtre, Laîche à utricules contractés en bec). Le Rossolis à feuilles rondes est également présent sur le radeau. En amont et en périphérie du grand étang se trouvent des prairies pour la plupart humides qu’il est également primordial de préserver. En matière faunistique, les étangs attirent des espèces liées aux milieux aquatiques. Ainsi plusieurs variétés d’amphibiens ont été observées comme la Grenouille rousse, le Crapaud commun, le Pélodyte ponctué, le Triton alpestre. Parmi les oiseaux, le Chevalier guignette ainsi que la Locustelle tachetée ont été observées ici. L’Agrion hasté, espèce remarquable de libellule a été également mentionnée. Une colonie de Rat musqué, espèce invasive originaire d’Amérique du Nord, a malheureusement colonisé ces étangs.