ZNIEFF 820032310
Landes du haut-Beaujolais

(n° regional: 69000003)

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Cette zone, située dans la partie nord des monts du Beaujolais, comprend plusieurs massifs forestiers installés sur de fortes pentes. Très vallonnée, elle est constituée de thalwegs étroits et de versants assez raides sur lesquels l'opposition adret-ubac est bien marquée. Située entre 700 et 900 m d'altitude, en limite des étages collinéen et montagnard, elle subit l'influence climatique atlantique de par sa situation géographique. Les vallées étroites s'enfoncent vers des thalwegs profonds. Des boisements rivulaires bordent plusieurs ruisseaux parmi lesquels le ruisseau de Biconne dans la forêt départementale de la Pyramide ou le ruisseau de Sagnié au sud de Marchamp. Les versants assez raides et la végétation dense des massifs forestiers en font un des secteurs privilégiés du département en ce qui concerne la faune de ces milieux. Sur les sommets se développent des milieux ouverts de landes et de prairies, succession classique dans ce type de paysages, reliques d'une activité pastorale ancienne. La persistance des landes est favorisée par des sols sablo-limoneux acides peu profonds, issus de la dégradation de tufs et de quarzites sur pentes fortes. L'ambiance paysagère contrastée saisit l'observateur et favorise la présence d'espèces animales et végétales remarquables. Beaucoup d'espèces profitent en effet de la juxtaposition de milieux ouverts et de milieux forestiers, trouvant dans l'un une zone de reproduction et dans l'autre un zone d'alimentation. Le Lézard vivipare, espèce appréciant les milieux ouverts d’altitude, généralement inféodée à l’étage montagnard et peu connue dans le département, se dore au soleil sur un petit bloc de granit. La Bécasse des bois utilise ce massif comme site de reproduction. L’Engoulevent d’Europe utilise les landes et boisements sub-sommitaux pour se reproduire. L'observation de rapaces est fréquente. L’un des rares couples rhodaniens du très discret Aigle botté niche dans ces massifs forestiers. De même, le Faucon hobereau est observé régulièrement. Les deux espèces de busards gris, le Busard Saint-Martin (qui peut être observé toute l’année et qui utilise les coupes forestières pour nicher), et le Busard cendré (appréciant les landes et pelouses sommitales pour se reproduire) égayent le paysage de leurs arabesques. Ces deux espèces utilisent l’ensemble des milieux ouverts. Enfin, le Grand-Duc d’Europe vient compléter la diversité de ce groupe d’espèces prestigieuses. L’intérêt botanique est souligné par la présence de plusieurs plantes à fleurs, notamment la Gesse printanière, la Pulicaire vulgaire, l’Espargoutte de Morison ou la Violette des Chiens. Mentionnons aussi la présence ponctuelle d’un ligneux arbustif à affinité montagnarde marqué, le Groseiller rouge. Du fait de leur localisation géographique, de leur relief et de leur altitude, ces espaces offrent une grande diversité écologique et paysagère. Cette mosaïque écologique est exceptionnelle dans le département du Rhône ; elle contribue non seulement à la richesse spécifique du site, mais aussi à son attrait touristique. L'enjeu réside dans son maintien en l'état, face à l'enfrichement spontané des milieux ouverts et à l'enrésinement artificiel des forêts.

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