ZNIEFF 820032311
Bocage et ruisseaux des hauts de Pélussin

(n° régional : 42000022)

Commentaires généraux

Le massif du Pilat est situé sur la bordure est du Massif Central. Les influences climatiques sont ici multiples : continentale, montagnarde, océanique, méditerranéenne. La zone des hauts de Pélussin est quant à elle située dans un secteur de transition entre le plateau pélussinois (dominé par l’arboriculture) et les forêts de feuillus de l’étage collinéen. Elle conserve un paysage de bocage varié mêlant prairies grasses, haies, boisements lâches de feuillus, ruisseaux et quelques cultures sur les marges. Exposée plein sud, elle subit ainsi une influence méridionale marquée. L’intérêt biologique du secteur est double :- les coteaux chauds et bocagers sont le territoire du Moineau soulcie, de la Chouette chevêche (ou Chevêche d’Athéna) et du Bruant proyer. Le Moineau soulcie, oiseau rare dans notre région, se trouve ici en limite nord de son aire de répartition. Ce moineau méridional, au large sourcil de couleur crème, établit son nid dans les arbres creux voire dans les vieux murs. C’est un nicheur très localisé dans la Loire. La Chouette chevêche trouve aussi refuge dans les arbres creux d’alignement des haies. Elle se nourrit de gros insectes, de lombrics et de micro-mammifères qu’elle capture au sol. Le Bruant proyer affectionne les milieux ouverts où l’on peut souvent l'observer perché sur un buisson, un fil ou un piquet. Son vol lourd avec des ailes larges arrondies rappelle une Alouette des champs. C’est le plus grand bruant d’Europe ; - l’autre intérêt naturaliste local est lié à la Valencize. Les hêtraies et les châtaigneraies protègent le bassin versant de ce cours d’eau, ce qui profite à l’Ecrevisse à pattes blanches. Il s'agit en effet d'une excellente espèce indicatrice de la qualité de l'eau et des habitats aquatiques. Sa régression, en partie due aux perturbations humaines, en fait une espèce très menacée. Sa congénère américaine, concurrente pour l'occupation de l'espace, peut également lui être néfaste en provoquant des déséquilibres biologiques. Son introduction dans le département de la Loire en 1971 a contribué à la propagation de la peste des écrevisses, qui représente un risque sanitaire important pour les écrevisses autochtones. Enfin, on peut noter de façon subsidiaire la présence d’espèces comme le Crapaud commun et Salamandre tacheté qui gagnent la zone au printemps, alors que la Couleuvre verte et jaune et le Lézard vert attendront l’été pour venir se dorer au soleil.

Commentaires sur la délimitation
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