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A 1100 m d’altitude, en descendant de la Croix de Chaubouret en direction de Graix par le CD 8, les prairies en bordure de la Bétonnière sont d’un vert plus sombre. Ceci est du à l'abondance des joncs (le Jonc à fleurs aiguës notamment), qui procurent cette couleur tranchant avec celle des prairies de fauche environnantes, plus vive. Au sud, une clôture sépare la zone du Bois Paradis, une futaie jardinée de sapins. L’intérêt naturaliste est essentiellement lié aux milieux humides présents. Les formations végétales de prairies paratourbeuses (installées sur un substrat en partie tourbeux) s’imbriquent finement avec des milieux naturels de "bas-marais" (marais tout ou partie alimentés par la nappe phréatique) acides. Ceux-ci, encore peu développés, représentent les premiers stades de formation des tourbières, milieux devenant de plus en plus rares suite à l’assèchement de nombreuses zones humides au cours des dernières décennies. Ces prairies, épargnées par les tentatives de drainage, regroupent ainsi quelques plantes typiques de tels milieux comme le Rossolis à feuilles rondes, plante carnivore protégée en France, ou la Laîche puce découverte ici en juin 2000 seulement. Cette dernière, reconnaissable notamment à son faible nombre d’épillets légèrement courbés, est très rare dans le Pilat, où il s’agirait de l’une de ses dernières stations. Ailleurs, le développement des sphaignes est suffisamment important pour former un léger bombement ; quelques ligneux se sont installés comme la Callune ou le Saule rampant. Au nord, le bord du cours d’eau de la Bétonnière (qui correspond à une tête de bassin versant) est intéressant. L’ensemble du site est pâturé par les vaches et ne semble pas actuellement menacé. .
