ZNIEFF 820032355
Rochers et moraines des vallons de la Haute Pisse et d’Aillot

(n° régional : 38300032)

Commentaires généraux

Le massif des Ecrins forme un territoire de haute montagne, structuré par la chaîne des principaux sommets selon une architecture complexe qui culmine à 4 102 m d'altitude à la Barre des Ecrins. Les glaciers encore bien présents (17 000 ha) ont laissé dans le paysage de très nombreuses traces de leurs débordements anciens. Les roches sédimentaires (calcaires, schistes, grès) qui ont recouvert le socle ancien et prédominent au sud-est ont facilité l'ouverture de larges vallées, tandis qu'au nord et à l'ouest les roches cristallines et métamorphiques (granite, gneiss ...) ont résisté aux burins successifs des glaciers et torrents, dessinant des profils en auge caractéristiques, interrompus par des successions de verrous et de surcreusements qui accroissent encore l'abrupt des versants. En terme de référence, le parc national des Ecrins dénombre 200 espèces animales protégées en France dont 80 au plan européen et, pour les seuls oiseaux, 110 espèces nicheuses. Plus de 1 800 espèces végétales identifiées sur son territoire traduisent l'extrême variété des milieux naturels représentés ici. Une telle profusion d'espèces répond à la fois à la variété des orientations de vallées et donc de versants, à l'étagement altitudinal et à la diversité des substrats. Les quelques quarante espèces rares ou menacées, systématiquement cartographiées, appartiennent à des milieux ouverts, en équilibre dynamique avec les activités humaines : c'est assez dire l'importance de la gestion des milieux naturels dans ces conditions... Les vallons de la Haute Pisse et d’Aillot sont constitués de pierriers et de falaises, associés à des alpages sur l’ouest. L’ensemble est typique de l’étage montagnard-alpin et constitue le milieu de vie de nombreux animaux. De nombreux oiseaux s’y retrouvent ainsi, attirés par une grande richesse en insectes et des sites propices à la nidification, parmi les anfractuosités de rochers. Le Tichodrome échelette est un oiseau des Alpes lié aux grandes falaises qu'il parcourt de son vol papillonnant pour rechercher des insectes. Deux cousins du corbeau, le Crave à bec rouge et le Chocard à bec jaune, animent de leurs bandes bruyantes la montagne. Le Merle de roche, au typique plumage orange et bleu, se rencontre sur les versants abrupts. Citons aussi le Tarier des prés, le Circaète Jean-le-blanc, le Busard St-Martin, la Perdrix bartavelle ou le Lagopède alpin. Les deux ongulés emblématiques des Alpes se rencontrent sur les vires rocheuses ensoleillées : le Chamois, intrépide escaladeur, et le Bouquetin des Alpes, semblant se jouer du vide. N’oublions pas un hôte très discret de la montagne : le Campagnol des neiges. Agile, bon grimpeur et bon nageur, il est actif toute l’année ; il forme des petites colonies d’une vingtaine d’individus et se nourrit exclusivement de végétaux, surtout des graminées, des Laîches, des myrtilles et des trèfles.

Commentaires sur la délimitation
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