Entre Thélis la Combe et Bourg-Argental, la vallée du Riotet est fortement encaissée, restant ainsi relativement sauvage. Elle est également particulièrement fraîche avec de nombreuses gelées même en période estivale. On se trouve ici dans le massif du Pilat, entre 600 et 1000 m d’altitude. Les versants, tous deux sur substrat granitique, sont néanmoins d’intérêt naturaliste différent. Celui exposé au nord est largement planté en résineux. Il offre peu d’intérêt écologique. Telle n'est pas le cas de celui exposé au sud. Les boisements de feuillus sont bien présents et relativement diversifiés. On y trouve un peu de hêtraie mais également une forêts aux essences variées avec des tilleuls, des érables, des châtaigniers…Quelques plantations viennent toutefois morceler le paysage. Dans le cours d’eau, on observe l’Ecrevisse à pattes blanches qui est un excellent indicateur de la qualité de l'eau et des habitats aquatiques. Sa régression, en partie due aux perturbations humaines, en fait une espèce très menacée. Sa congénère américaine, concurrente pour l'occupation de l'espace, peut également lui être néfaste en provoquant des déséquilibres biologiques. Son introduction dans le département de la Loire en 1971 a contribué à la propagation de la peste des écrevisses, qui représente un risque sanitaire important pour les écrevisses autochtones. Dans la vallée du Riotet, l’Ecrevisse à pattes blanches est en régression avec des populations de moyenne densité. Ce cours d’eau héberge également une faune piscicole intéressante avec notamment de belles frayères à Truite fario. Les eaux fraîches et bien oxygénées par un courant rapide permettent leur reproduction. Enfin, cette zone abrite des plantes rares. C’est le cas de l’Asaret d’Europe et d’une plante en régression en région Rhône-Alpes, l’Agripaume cardiaque, découverte en 1990 seulement sur ce site.