ZNIEFF 820032359
Lacs et moraines de la Tête de la Toura

(n° régional : 38300028)

Commentaires généraux

Etablie dans la partie sud-est du département de l’Isère, la haute vallée du Vénéon s’insère profondément à l’intérieur du Haut Oisans. Principal affluent de la Romanche, ce torrent prend sa source au niveau du Glacier de la Pilatte. La haute vallée s’inscrit dans une ambiance paysagère très fortement minérale de haute montagne glaciaire et rocheuse, où prédominent les escarpements rocheux, les éboulis, les moraines et les appareils glaciaires qui donnent naissance à des torrents tumultueux charriant des eaux troubles cristallines. Protégée de toute part à l’abri de reliefs importants de hautes crêtes, elle est soumise à un climat de type montagnard continental intra-alpin. Elle est par ailleurs ouverte sur les vallées occidentales des Alpes dauphinoises subissant encore les influences climatiques atlantiques atténuées. Elle constitue donc un îlot de continentalité relativement sec et froid, isolé à l’est par de hautes barrières et à l’ouest par ces influences humides. Il s’agit ici d’un petit plateau de haute altitude, assez récemment déglacé, composé d’une micro-topographie variée en buttes et creux, parsemé de nombreux petits lacs et lacs-mares. La géologie assez variée comprend à la fois des terrains siliceux constitués de gneiss et des terrains sédimentaires formés de dolomies et bancs de conglomérats calcaires. Quelques éboulis et moraines parsèment le site. Cette diversité géologique permet la coexistence d’une flore variée inféodée aux rocailles de hautes altitudes et aux milieux périglaciaires. Des rocailles fleuries particulièrement colorées associent des espèces aux fleurs spectaculaires comme le Pavot des Alpes (plante naine aux grandes corolles jaune vif), la Crépide naine, la Renoncule des glaciers, le Myosotis nain, la Saxifrage à deux fleurs et le Genépi jaune. La faune comprend deux éléments particulièrement remarquables, typiques des milieux froids artico-alpins, que sont le Lagopède alpin et le Lièvre variable. Ces deux espèces étroitement inféodées et adaptées au climat froid des hautes altitudes ou des hautes latitudes (puisqu’on les retrouve dans les régions arctiques de l’Europe), ont la particularité de muer et de devenir blanches l’hiver.

Commentaires sur la délimitation
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