ZNIEFF 820032364
Versant septentrional du Péou de Saint Maurice

(n° régional : 38300023)

Commentaires généraux

Le massif des Ecrins forme un territoire de haute montagne, structuré par la chaîne des principaux sommets selon une architecture complexe qui culmine à 4 102 m d'altitude à la Barre des Ecrins. Les glaciers encore bien présents (17 000 ha) ont laissé dans le paysage de très nombreuses traces de leurs débordements anciens. Les roches sédimentaires (calcaires, schistes, grès) qui ont recouvert le socle ancien et prédominent au sud-est ont facilité l'ouverture de larges vallées, tandis qu'au nord et à l'ouest les roches cristallines et métamorphiques (granite, gneiss...) ont résisté aux burins successifs des glaciers et torrents, dessinant des profils en auge caractéristiques, interrompus par des successions de verrous et de surcreusements qui accroissent encore l'abrupt des versants. En terme de référence, le parc national des Ecrins dénombre 200 espèces animales protégées en France dont 80 au plan européen et, pour les seuls oiseaux, 110 espèces nicheuses. Plus de 1 800 espèces végétales identifiées sur son territoire traduisent l'extrême variété des milieux naturels représentés ici. Une telle profusion d'espèces répond à la fois à la variété des orientations de vallées et donc de versants, à l'étagement altitudinal et à la diversité des substrats. Les quelques quarante espèces rares ou menacées, systématiquement cartographiées, appartiennent à des milieux ouverts, en équilibre dynamique avec les activités humaines : c'est assez dire l'importance de la gestion des milieux naturels dans ces conditions... Le secteur décrit coïncide avec le versant septentrional du Péou de Saint Maurice, dominant le Valjouffrey. La flore alpine est remarquable, et comprend par exemple des espèces caractéristiques des formations à hautes herbes -les « mégaphorbiaies »-, ou des prairies (Chardon bleu, Stemmacanthe rhapontique…), ou des saules d’altitude (Saule glauque). L’avifaune locale est d’une grande richesse. Deux cousins du corbeau, le Crave à bec rouge et le Chocard à bec jaune, animent de leurs bandes bruyantes la montagne. Le Merle de roche, au typique plumage orange et bleu, se rencontre sur les versants abrupts. Citons aussi l’Aigle royal, le Merle de roche ou le Tétras lyre. Lièvre d’Europe et Lièvre variable sont tous deux observables dans leurs biotopes respectifs.

Commentaires sur la délimitation
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