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Le massif du Pilat est situé sur la bordure est du Massif Central, en vue des montagnes du Mâconnais, du Beaujolais et du Lyonnais au nord, et des massifs plus élevés du Vivarais et des Cévennes au sud. Il est délimité à l’est par la vallée du Rhône et au nord par celle du Gier. Les contours en sont moins nets au sud et à l’ouest, sur les plateaux marquant la fin du Haut Vivarais en limite avec les départements de Haute-Loire et d’Ardèche. La forêt de Taillard est située au sud de Saint-Sauveur-en-Rue et aux confins des départements de la Loire, de la Haute Loire et de l'Ardèche. Elle culmine à 1381m à Pyfarat. Si l'ensemble de la forêt de Taillard reste assez naturel, seuls les secteurs les plus remarquables sont concernés par cette zone. Les plantations ont ainsi pour la plupart été exclues du périmètre. L’intérêt naturaliste de cette forêt réside dans la présence de groupements végétaux et d’oiseaux rares. La sapinière acidophile domine la forêt, elle est gérée en futaie irrégulière et jardinée. Certains secteurs en pente sont peu accessibles ; le vieillissement de la forêt favorise alors la présence d'arbres morts et du cortège d'insectes xylophages qui l'accompagne. Du point de vue botanique, la présence de l'Asaret d'Europe est remarquable. Cette plante rare dans le Massif Central pousse dans les bois humides ; on la rencontre dans les vallons du versant nord de la forêt de Taillard. Le Doronic pardalianche (ou "mort-aux-panthères") croît également en ces lieux. Quant à l’avifaune, la Chouette de Tengmalm est présente dans la forêt. C’est une espèce relique de la dernière période glacière qui recherche les massifs forestiers aux climats rigoureux. Dans le Massif Central, elle n’est donc présente qu’au sein des vastes forêts d’altitude, généralement au-dessus de 1000 m. Le Grand corbeau est également représenté et niche sur le seul site rupestre de la forêt, le Rocher de la Garde.
