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Domaine de la haute montagne, les crêtes du mont Tabor illustrent les espèces et les habitats naturels de haute altitude. L’intrépide chamois peuple les parois de ses acrobaties tandis que le Merle de roche, au typique plumage orange et bleu, fréquente les versants abrupts. On peut aussi observer la Perdrix bartavelle, ou le Tétras lyre et les belles parades nuptiales de ses mâles. La Pie-grièche écorcheur affectionne les espaces ouverts parsemés de buissons et fourrés. D’un perchoir dégagé, elle s’envole pour capturer des proies au sol, des insectes surtout. Elle les empale, ensuite, sur les épines des arbustes environnants qui lui servent de garde-manger ou "lardoir". Cet oiseau migrateur n’est présent dans nos contrées que de mai à septembre. Plusieurs espèces botaniques présentent un intérêt indéniable. L’Ancolie des Alpes se remarque facilement par ses tiges florales très peu feuillées et ses fleurs d’un bleu vif, de grande taille (cinq à huit centimètres) et à éperon droit ou arqué. Recherchant la demi-ombre des prairies d’altitude et aulnaies à Aulne vert, cette espèce endémique (c'est à dire dont l'aire de répartition est limitée à une zone géographique restreinte) propre aux Alpes occidentales préfère les sols humides et calcaires. Autant éviter le prélèvement pour les bouquets, qui décime parfois ses faibles populations... Petit buisson tortueux présentant des feuilles très velues d'un vert-bleu sur les deux faces, le saule glauque affectionne les torrents, bords des sources, ou pierriers sur substrat de préférence siliceux. Il s'agit d'une espèce très résistante, qui parvient à renaître au printemps malgré l'abrasion que les crues de l’hiver lui ont fait subir. On observera également ici la Clématite des Alpes, le Rubanier à feuilles étroites, la Saussurée discolore ou la Woodsie des Alpes.
