ZNIEFF 820032389
Rivière la Curraize

(n° régional : 42080017)

Commentaires généraux

Les monts du Forez (aussi appelés "monts du soir" en plaine du Forez, car situés au couchant) s’étirent au sud depuis les gorges amont de la Loire et se prolonge au nord jusqu’au seuil de Noirétable. Plus au nord, les Bois Noirs et les monts de la Madeleine en sont le prolongement. Les monts du Forez constituent la limite entre les département de la Loire et du Puy-de-Dôme à l’ouest. Ce massif granitique culmine à 1640 m d'altitude à Pierre-sur-Haute. Çà et là pointent quelques pics volcaniques. La forêt n'y monte guère à plus de 1300 m d'altitude, laissant place au sommet à des milieux ouverts : les hautes chaumes et tourbières. De très nombreuses rivières y prennent leur source avant de dévaler les pentes pour rejoindre la plaine du Forez et le fleuve Loire. La Curraize fait partie de celles-ci. Elle prend sa source à quelques 1100 m d’altitude sur la Commune de Chazelles-sur-Lavieu à près de dix kilomètres au sud-ouest de Montbrison, et elle rejoint la rivière la Mare (elle-même affluent de la Loire) sur la commune de Précieux. Dans sa partie supérieure, cette vallée et le cours d’eau montrent un fort intérêt écologique par la présence d’espèces rares et remarquables. Ainsi, les boisements de résineux accueillent le Grimpereau des bois, petit passereau brun avec un bec recourbé qui parcours le tronc et les branches des arbres à la recherche d’araignées, fourmis et autres petits insectes dont il se nourrit. Malgré un comportement semblable à celui des pics, il n’appartient pourtant pas à cette famille d’oiseaux. Cette espèce rare n’est présente dans la région que dans les forêts situées à des altitudes élevées. Un autre hôte de la forêt de montagne est le Tarin des aulnes. Oiseau de la famille des pinsons, sa distribution est plutôt septentrionale mais de rares populations nicheuses existes dans le Massif Central comme c’est le cas sur le haut de cette vallée. Quant à la rivière proprement dite, elle accueille l’Ecrevisse à pattes blanches. La présence de ce petit crustacé d’eau douce témoigne d’une qualité remarquable de l’eau et du cours d’eau. C'est en effet une excellente espèce indicatrice en la matière. Sa régression, en partie due aux perturbations humaines, en fait une espèce très menacée. Sa congénère américaine, concurrente pour l'occupation de l'espace, peut également lui être néfaste en provoquant des déséquilibres biologiques. Son introduction dans le département de la Loire en 1971 a contribué à la propagation de la peste des écrevisses, qui représente un risque sanitaire important pour les écrevisses autochtones.

Commentaires sur la délimitation
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