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Les monts du Forez forment un massif cristallin, dont la ligne de crête marque la limite avec la région Auvergne à l’ouest. Ils culminent à 1634 m d’altitude à Pierre sur Haute. En matière climatique, ils sont marqués par de fortes précipitations (plus de 1500 mm d’eau par an sur les sommets) et des températures basses, avec près de 200 jours de gel par an. Les bois et les tourbières des Genettes forment un ensemble rattaché en amont au secteur des Hautes-Chaumes, lui-même très riche en tourbières. Dans la partie ligérienne des monts du Forez, quarante deux tourbières ont en effet été recensées, ce qui constitue l’un des plus grands massifs de tourbières de France. Ce site situé entre 1250 et 1050 m d’altitude présente de fortes pentes. Ces conditions particulières ont permis l’installation de milieux naturels originaux pour le secteur. La traditionnelle hêtraie-sapinière est ici remplacée par une vieille sapinière peu exploitée du fait des pentes vertigineuses. Le fond de vallon humide et la présence de vieux bois permet l’installation d’une mousse particulière et très rare : la Buxbaumie verte, qui y a été découverte en 1996 seulement. Il s'agit d'une espèce qui compte parmi celles dont la protection est considérée comme un enjeu européen. Elle pousse en forêt dense et sombre, sur des bois de résineux pourrissants au sol et dont la décomposition est déjà bien avancée (bois s’écrasant sous la pression du doigt). Elle ne mesure qu’à peine plus de un centimètre ce qui la rend encore plus difficile à repérer. A l'aval, deux tourbières sont installées de part et d’autre du ruisseau. Elles sont entourées de bois et sont fortement envahies par les bouleaux. Elles renferment tout de même quelques espèces botaniques intéressantes comme la Wahlenbergie (ou Campanille) à feuilles de lierre. Cette espèce atlantique, protégée dans le département de la Loire, trouve en région Rhône-Alpes sa limite orientale de répartition. Dans les secteurs les plus évolués des tourbières, quelques bombements de sphaignes se forment, sur lesquels la Linaigrette engainée vient s’installer. On retrouve ici la Canneberge proprement-dite qu'il n'est guère facile de distinguer de l’Airelle (ou Canneberge) à petits fruits. Toutes deux sont protégées en région Rhône-Alpes.
