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Les monts du Forez (aussi appelés "monts du soir" en plaine du Forez, car situés au couchant) s’étirent au sud depuis les gorges amont de la Loire et se prolonge au nord jusqu’au seuil de Noirétable. Plus au nord, les Bois Noirs et les monts de la Madeleine en sont le prolongement. Les monts du Forez constituent la limite entre les département de la Loire et du Puy-de-Dôme à l’ouest. Ce massif granitique culmine à 1640 m d'altitude à Pierre-sur-Haute. Çà et là pointent quelques pics volcaniques. La forêt n'y monte guère à plus de 1300 m, laissant place au sommet à des milieux ouverts : les hautes chaumes et tourbières. De très nombreuses rivières y prennent leur source avant de dévaler les pentes pour rejoindre la plaine du Forez et le fleuve Loire. Le ruisseau de Chagnon fait partie de celles-ci. Il prend sa source sur la commune de Saint-Just-en-Bas à près de 1000 m d’altitude et coule ensuite vers l’est. Après avoir parcouru environ cinq kilomètres, le ruisseau entre dans une vallée très encaissée avant sa confluence avec le Lignon à hauteur de Sail-sous-Couzan. Sur les coteaux au sud de Sail se trouve le Château de Couzan, autour duquel existent de grandes landes et des sites rocheux intéressants. Le principal intérêt naturaliste local réside dans la qualité de l’eau du ruisseau qui permet à l’Ecrevisse à pattes blanches de vivre. Ce petit crustacé d’eau douce est rare et recherche les cours d’eau limpides. Les sites rocheux et les landes sont les milieux de vie du Grand corbeau, dont l’envergure peut dépasser un mètre. Son nid est construit sur un piton rocheux. De même, les Hirondelles de rochers choisissent un surplomb dans une paroi rocheuse pour y accrocher leur nid. Les murs du château de Couzan accueille aussi quelques couples. Le Circaète Jean-le-Blanc niche dans la vallée du Chagnon et profite des landes qui lui offrent des terrains de chasse où il peut trouver les reptiles qui compose son régime alimentaire. Cet aigle de 1,8 m d’envergure chasse en faisant du vol sur place. Le Faucon hobereau peut aussi être observé chassant les insectes dont il raffole. C’est aussi l’une des dernières zones de reproduction du Faucon pèlerin dans la Loire.
