English Version
Le lac-tourbière de la Godivelle d'en bas se niche dans une dépression glaciaire creusée dans le plateau recouvert de basalte du Cézallier.
Le lac, encore important, est accompagné vers la sud par d'importantes zones de tremblants (marais de transition, habita déterminant) qui le comblent progressivement. Une importante ceinture à prêles forme la limite lac-tourbière. Plus au sud, on rencontre les différents stades d'atterrissement : de rares haut-marais (habitat déterminant),mais surtout beaucoup de prairies humides eutrophes ou oligotrophes, des mégaphorbiaies montagnardes (milieu déterminant), accompagnées ou non par des saulaies marécageuses), des formations à Reine des prés, et des roselières (principalement près du ruisseau qui traverse la tourbière). Des prairies de fauche ceinturent la zone humide.
Sept espèces végétales protégées ont été recensées. L'andromède, la Droséra à feuilles rondes et la Laîche des bourbiers sont observables dans d'autres tourbières du Cézallier, la Ciguë vireuse est plus rare, la Ligulaire de Sibérie, relicte glaciaire, se cantonne dans les mégaphorbiaies de certaines tourbières, las Saules bicolores et des lapons témoignent de lambiance montagnarde.
Des champignons très rares ont été inventoriés.
Halte migratoire, mais aussi zone de nidification pour des oiseaux aquatiques ou d'espaces ouverts, le site abrite notamment le Râle d'eau et la Busard cendré (liste rouge régionale), la Caille des blés (espèce en déclin), la Foulque macroule, le Grèbe castagneux et la Bruant des roseaux (espèces à surveiller).
Les mammifères comptent 2 espèces de la liste rouge liés aux zones humides, le Putois et la Musaraigne aquatique, et une espèce en limite d'aire, la Musaraigne carrelet.
Parmi la liste rouge des rhopalocères, le rare Cuivré de la Bistorte fréqente le site.
Les invertébrés ont fait l'objet de recherches scientifiques approfondies et totalisent plus de 400 espèces, dont de nombreuses nouvelles pour le Massif Central, la France ou le monde.
Les libellules comptent 2 espèces inscrites sur la liste rouge régionale, l'Agrion hasté et la Leucorrhine douteuse, et 2 espèces en limite d'aire, l'Aeschne des joncs et le Sympètre noir.
Classé en réserve naturelle pour une partie seulement en 1975, le site a subi et subit encore des atteintes ou menaces : lac asséché dans les années 60 pour l'exploitation de diatomite, piètinement des abords du lac qui ne sont pas en réserve, pêche et chasse, et appports fertilisants des prés de fauche environnants.
Il constitue cependant un élément patrimonial majeur au sein des tourbières d'Auvergne, et de France.
CBNMC : Contours de la ZNIEFF modifiés et recentrés autour du lac et de la tourbière de la Godivelle d'en Bas
La délimitation englobe le lac, la tourbière et leurs abords.
