ZNIEFF 830005686
MARAIS DE LA DORE

(n° régional : 00150006)

Commentaires généraux

Le Marais de la Dore est situé sur un petit replat en contrebas du sommet volcanique du Sancy vers 1650 m d'altitude, au-dessus de la Cascade de la Dore.

La mosaïque de tourbières de pente et de marais subalpins qui le constituent n'ont pas leur équivalent dans le massif. Les groupements à Laîche noire et leur version asséchée à Linaigrette engrainée, peuvent être rattachés au bas-marais acide, dans une version déterminante pour l'Auvergne. Des nardaies dont certaines relèvent des combes à neige (habitat déterminant) les accompagnent en pourtour, ainsi qu'une zone érodée (éboulis, habitat déterminant).

L'altitude très élevé explique le caractère subalpin de la flore : seule la Laîche pauciflore existe aussi dans les tourbières montagnardes. Le Saule des Lapons, espèce boréale, est accompagné par une espèce des combes à neige, la Soldanelle des Alpes.

La Dryade à huit pétales est une espèce arctico-alpine extrèmement localisée en Auvergne (2 stations au Sancy, 2 dans les Monts du Cantal), qui occupe ici les substrats caillouteux sur les falaises aval.

Outre ces 4 espèces protégées, on note la Gentiane printanière et le Pulsatille des Alpes, espèces subalpines de la liste rouge régionale.

Les lépidoptères comptent le Cuivré de la Bistorte (liste rouge régionale).

Situé à proximité immédiate des remontées mécaniques et de sentiers de randonnée très fréquentés, ce site subit une dégradation progressive.

Du fait de son originalité botanique, il apporte un élément très important de diversité à l'ensemble subalpin auvergnat.

état de conservation bon dans les secteurs épargnés par les aménagements et la pratique du ski : en particulier, bel ensemble de bas-marais subalpins et de fourrés associés à saules prostrés (milieux cependant relativement présents dans les Monts Dore) ; mauvais ailleurs : abrasion des surfaces, tassement des sols par passage d’engins, revégétalisation artificielle des plages dégradées par semis d’espèces non autochtones.

Commentaire sur les espèces déterminantes :

Biscutella arvernensis : Deux petites populations

Salix bicolor : Quatre petites populations

Pulsatilla alpina : Trois petites populations

Salix lapponum : Plusieurs populations assez importantes

Commentaires sur la délimitation

Elle englobe le marais en lui-même et ses abords immédiats (incluant les espèces rares de marais, de combe à neige et de pelouse subalpine), ainsi que les rochers et falaises en contrebas, où vit la Dryade à 8 pétales.