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La ZNIEFF du "Rocher du Mas du Pont" est située au nord du département du Gard, et au nord-ouest de la ville d'Anduze. Elle englobe le flanc est d'un promontoire rocheux situé à la confluence des Gardons de Mialet et de Saint-Jean. Elle couvre une surface modeste de 11 hectares à cheval sur les communes de Thoiras et de Corbès, pour une altitude variant entre 130 et 230 m.
Ce promontoire est établi dans des granitiques. Il est en partie recouvert par des bois de Chêne vert (Quercus ilex) sur la plupart des versants chauds et secs, et de Frêne à feuilles étroites (Fraxinus angustifolius) dans les bas de versants plus frais. Les zones les plus escarpées qui surplombent les Gardons offrent des milieux plus ouverts qui combinent des habitats rocheux, des pentes ébouleux stabilisées par la végétation, des pelouses et des ourlets. C'est au niveau de ces zones plus ouvertes que se concentrent les enjeux exclusivement floristiques de la ZNIEFF.
En bas de versant, quelques suintements rocheux accueillent des gazons amphibies oligotrophes méditerranéens, habitat d'intérêt communautaire, qui abritent des plantes particulières et rares : l’Isoète de Durieu (Isoetes duriei), petite fougère protégée typique des mares temporaires et des suintements sur sols acides ; l'Ophioglosse des Açores (Ophioglossum azoricum), autre petite fougère également protégée et caractéristique de ces milieux ; la Spiranthe d’été (Spirantes aestivalis), orchidée protégée au niveau national. A ces trois espèces s'ajoute une bryophyte du groupe des hépatique, Riccia warnstorfii.
Sur les rochers siliceux chauds et secs, une autre espèce de fougère déterminante complète le cortège : la Doradille de Maranta (Paragymnopteris marantae). Dans ce milieu elle est accompagnée par d'autres plantes peu communes comme : la Marguerite de Montpellier (Leucanthemum monspeliense), endémique du sud du Massif Central ; le Genêt de Montpellier (Genista monspessulana) ; le Lupin à feuilles étroites (Lupinus angustifolius).
Le périmètre de la ZNIEFF vise le promontoire rocheux qui domine la confluence des Gardon de Mialet et Gardon de Saint-Jean. Il s'appuie sur les limites suivantes :
- en bas de versant, le long des cours d'eau, le passage pas toujours simple à suivre entre les rochers pas ou peu végétalisés exposés aux crues régulières, et la végétation de bas de versant ;
- à l'ouest, une ligne de crête reliant successivement du sud au nord le tunnel de la voie ferrée, le réservoir sur la crête, le col à la cote 205 m, le sommet du promontoire à la cote 235 m, la crête nord du promontoire et la limite du camping jusqu'à la rivière.
