ZNIEFF 930012437
EMBOUCHURES DE L'ARC ET DE LA DURANÇOLE - MARAIS DU SAGNAS - MARAIS DE BERRE

(n° régional : 13112100)

Commentaires généraux

Commentaire général

Petite zone en bordure nord de l'étang de Berre formée de prairies, marécages et pelouses plus ou moins salés. Les plages sont constituées d’un bourrelet coquillier souvent bien développé.

Flore et habitats naturels

Cette zone, qui s’étend des marais de Berre au Moulin de Merveille, est particulièrement riche. Près de la Bergerie du Bouquet, au Moulin de Merveille, plusieurs milieux se partagent l’espace en mosaïque : une formation à Arthrocnemum macrostachyum occupe les endroits légèrement rehaussés (il doit certainement contribuer à ce rehaussement en retenant les éléments fins) tandis qu’une steppe salée à Saladelles (Limonium) avec L. girardianum, L. cuspidatum et  Triglochin barrelieri colonise de légères dépressions plus longuement inondables. La prairie faiblement saumâtre à Joncs, (Juncion maritimi) se manifeste sur les sols plus humides et moins salés du bord de la Durançole ou de la Bergerie du Bouquet par le Schoeno  Plantaginetum crassifoliae (avec Plantago crassifolia, Carex extensa...) et le Junco acuti Schoenetum nigricantis, ce dernier particulièrement fleuri au printemps : Orchidées, Iris, Pigamon de méditerranée (Thalictrum lucidum ), Scorsonère à petites fleurs (Scorzonera parviflora )… auxquels succède à l’automne l’Ail des salines (Allium savii). Les lieux piétinés permettent le développement du Crypsis aculeata.
L’ibérique Ionopsidium glastifolia figure dans le Schoenetum au nord du Moulin de Merveille, aux côtés de Dorycnium pentaphyllum subsp. gracile, Linum maritimum, Sonchus maritimus, Euphorbia pubescens.
Le marais du Sagnas est un marais d’eau douce occupé par des scirpaies dans les secteurs pâturés et de roselières ailleurs.

Faune

Ce site renferme vingt espèces d’intérêt patrimonial dont six sont déterminantes.

Les marais de l’embouchure de l’Arc et de la Durançol abritent un cortège assez intéressant d’oiseaux liés à la végétation palustre avec en particulier le Butor étoilé (Botaurus stellaris), le Blongios nain (Ixobrychus minutus), la Lusciniole à moustaches (Acrocephalus melanopogon), le Busard des roseaux Circus aeruginosus (principal site de nidification de l’Etang de Berre). Deux laro-limicoles remarquables, l’Echasse (Himantopus himantopus) et l’Huitrier pie (Hoemantopus ostralegus) nichent dans cette zone, de même que le Rollier d’Europe Coracias garrulus (au moins six couples) et l’Outarde canepetière (Tetrax tetrax), deux espèces prestigieuses. Cette zone humide représente un site de rassemblement très important pour le Grèbe à cou noir (Podiceps nigricollis) aux passages migratoires (jusqu’à 1 500 individus observés). Les prairies humides sont très favorables au stationnement de certaines espèces de limicoles : Combattant varié (Philomachus pugnax), Pluvier doré (Pluvialis apricaria), Vanneau huppé (Vanellus vanellus), Barge à queue noire (Limosa limosa). Le secteur abrite aussi un dortoire d’Aigrette garzette (Egretta garzetta). Signalons enfin la présence du Rat des moissons (Mycromis minutus) pour les Mammifère, de la Blennie fluviatile (Blennius fluviatilis) et du Toxostome (Chondrostoma toxostoma) pour les Poissons.

Concernant les insectes, deux espèces remarquables d’odonates (libellules et demoiselles) sont connues sur le site, liées aux eaux courantes dans lesquelles leurs larves se développent. Il s’agit de la Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii), qui peuple le cours de l’Arc et l’Agrion de Mercure (Coenagrion de Mercure), qui colonise les ruisseaux et canaux permanents ensoleillés.

Commentaires sur la délimitation

Limites englobant l’ensemble des formations palustres patrimoniales connues. Ces limites permettent d’englober toutes les populations de faune et de flore recensées inféodées à ces milieux.