Commentaire général
Petite zone du littoral de l’étang de Berre incluant principalement une partie de l'étang, des tables salantes, quelques terrains salés dominés par des peuplements de Salicornes.
Flore et habitats naturels
Comme souvent à l’emplacement d’anciens salins, la nécessaire artificialisation du milieu imposée par la production du sel a entraîné une banalisation de la flore et des habitats. Signalons cependant l’existence de peuplements des saladelles : Limonium cuspidatum et Limonium duriusculum rares en dehors de la Camargue pour la première et du golfe de Fos pour la seconde. Le cordon coquillier en bordure d’étang permet un beau développement de formations devenues exceptionnelles autour de l’étang de Berre où se rencontrent encore parmi les derniers peuplements des rives de cet étang de Anthemis secundiramea et Euphorbia peplis.
Faune
Ce site accueille 12 espèces d’intérêt patrimonial dont sept déterminantes.
Les salins de Berre présentent un grand intérêt pour l’avifaune aquatique de milieux salés, en particulier en ce qui concerne la nidification de laro limicoles déterminants : Chevalier gambette (Tringa totanus), Sternes pierregarin (Sterna hirundo), naine (Sterna albifrons), Avocette (Recurvirostra avosetta), Goéland railleur (Chroicocephalus genei). Citons également deux espèces nichant possiblement dans le secteur, la Lusciniole à moustache (Acrocephalus melanopogon) et la Mouette mélanocéphale (Ichthyaetus melanocephalus). Parmi les espèces remarquables également présentes et nicheuses citons le Tadorne de Belon (Tadorna tadorna), l’Huitrier pie (Hoematopus ostralegus), l’Echasse (Himantopus himantopus), le Gravelot à collier interrompu (Glareola pratincola), l’Œdicnème criard (Burhinus oedicnemus) et la Sterne caugek (Sterna sandvicensis).
Le Rat des moissons (Micromys minutus) est également signalé dans ce secteur ainsi que la Couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus), espèce remarquable du sud de la France, de la péninsule Ibérique et du Maghreb qui affectionne les garrigues ouvertes et les milieux karstiques bien exposés.
Aucune espèce d’insecte d’intérêt patrimonial n’est actuellement connue sur le site. Des inventaires complémentaires seraient à prévoir. Signalons que l’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) a été observé aux Salins de Berre, mais que celui-ci ne peut s’y reproduire en l’absence d’écoulement d’eau douce.
Limites fondées sur celles des salins, tout en incluant la digue fréquentée par les oiseaux au sud et en évitant la zone industrielle.