ZNIEFF 930012443
CORDON DU JAÏ

(n° régional : 13110129)

Commentaires généraux

Description de la zone
La partie médiane du Jaï, entre la petite bourdigue au nord et la bourdigue de Châteauneuf, possède encore une flore et une végétation intéressantes. Le cordon du Jaï, ouvert à la circulation automobile, connaît une dégradation de son couvert végétal et une grosse érosion. Du côté de l’étang de Berre, on y rencontre des formations sur sables coquilliers et des habitats palustres en regard de l’étang de Bolmon.

Flore et habitats naturels
Les milieux de sables vifs sont ceux qui ont le plus souffert (surfréquentation, parkings etc.) et cela explique certainement la disparition très probable d’espèces comme l’Euphorbe péplis, ou le Myosotis ténu. Par contre, d’autres espèces plus rudérales comme la Renouée de Robert mentionné à l'"entrée du Jaï, côté N.," serait à rechercher dans la ZNIEFF. Dans les sables fixés existent de beaux peuplements de Raisin de mer et l’Impérate cylindrique y a été cité récemment.

Faune
Ce site est peuplé par seize espèces d’intérêt patrimonial dont six sont déterminantes.
Le Cordon du Jaï abrite plusieurs espèces aviennes d’intérêt patrimonial : Chevalier gambette (Tringa totanus), Butor étoilé (Botaurus stellaris), Nette rousse (Netta rufina), Avocette (Recurvirostra avosetta), Echasse (Himantopus himantopus), Tadorne de Belon (Tadorna tadorna), Busard des roseaux (Circus aeruginosus), etc. La bordure marécageuse sert aussi de lieu de nourrissage pour les Foulques macroules (Fulica atra) en hiver. A cette période on peut observer jusqu’à 1 000 Grèbes à cou noir (Podiceps nigricollis) et 50 Macreuses brunes (Melanitta fusca) et Macreuses noires (Melanitta nigra) à proximité des rives du Jaï. Le cordon du Jaï joue un rôle important comme zone de gagnage pour une partie de l’avifaune hivernante et migratrice aquatique.
Deux reptiles remarquables ont également été inventoriés : le Seps strié (Chalcides striatus), espèce à répartition Franco-Ibérique qui fréquente les garrigues, les pelouses et les friches de Provence, sous les pierres et autres gîtes favorables et la Couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus), espèce du sud de la France, de la péninsule Ibérique et du Maghreb qui affectionne les garrigues ouvertes et les milieux karstiques bien exposés.
Concernant les insectes, deux espèces patrimoniales sont connues sur le périmètre : le Perce oreille maritime (Anisolabis maritima), espèce déterminante rare, localisée et en régression, qui affectionne les plages maritimes et parfois alluviales de la frange littorale et le coléoptère Necrobia ruficollis, espèce remarquable de la famille des clérons (Cleridae), de régime nécrophage, se nourrissant ici de poissons morts, à vaste répartition en France mais peu commune.

Commentaires sur la délimitation

Topographie et répartition des habitats et espèces patrimoniales. Les milieux anthropisés sont exclus.