ZNIEFF 930012495
MONT COMBE - COUDON - LES BAUS ROUGES - VALLAURIS

(n° régional : 83166100)

Commentaires généraux

Commentaire général
Massifs dominés par les formations basses ayant encore conservé un caractère sauvage malgré la fréquentation dont ils font l'objet.
L’intérêt de ce site réside principalement dans la qualité des biotopes rupestres, de crêtes, d'éboulis et de lapiaz, encore peu perturbés par la fréquentation, qu'il offre encore aux espèces spécialisées.

Flore et habitats naturels
Ensemble intéressant sur le plan floristique présentant une bonne diversité de groupements rupestres et de groupements thermophiles sur rochers et éboulis avec de nombreuses espèces rares ou remarquables réunies notamment au sein des formations endémiques toulonnaises, à Alyssum épineux (Hormathophylla spinosa) et Genêt de Lobel sur les crêtes, ou encore, à Chou de Robert (Brassica montana) et Galeopsis à feuilles étroites (Galeopsis angustifolia) dans les pierriers.
Le développement spatial assez important des pelouses et notamment les pelouses thermophiles à Andropogonées (Hyparrhenia hirta), permet de rencontrer en ces lieux de nombreuses espèces rares Luzerne de Ténore (Medicago tenoreana), Gaillet verruqueux (Galium verrucosum), Gagée de lacaita, etc. en forte régression dans d’autres massifs littoraux.

Faune
Ce secteur de l’arrière-pays toulonnais présente un intérêt faunistique élevé.
Pour les oiseaux, notons la présence du Faucon pèlerin (Falco peregrinus), espèce déterminante, nicheur potentiel sur ce territoire lui offrant le contexte rupestre et les zones de chasses nécessaires. L’avifaune nicheuse locale est diversifiée et riche en espèces remarquables. Ce cortège avien nicheur comporte à la fois des espèces forestières telle que l’Autour des palombes (Accipiter gentilis), le Torcol fourmilier (Jynx torquilla), et des espèces de milieux ouverts avec la Chevêche d’Athéna (Athene noctua), le Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus), la Huppe fasciée (Upupa epops), le Bruant ortolan (Emberiza hortulana) espèce remarquable de milieux à faible végétation en régression dans la région, ainsi que le Bruant proyer (Emberiza calandra) espèce remarquable de plaine qui fréquente les milieux ouverts et qui semble en déclin dans la région.
Les zones ouvertes sont utilisées comme territoire de chasse par le couple d’Aigle de Bonelli (Aquila fasciata) du Mont Caume.
Ce secteur est encore intéressant du point de vue chiroptérologique : citons la présence de chauves-souris telles que le Vespertilion à oreilles échancrées, le Minioptère de Schreibers, le Molosse de Cestoni, le Vespère de Savi, la Pipistrelle de Nathusius.
Des populations, sans doute marginales, de Tortue d’Hermann (Testudo hermanni) évoluent ici également de même que le puissant Lézard ocellé (Timon lepidus).
L’entomofaune est représenté par plusieurs espèces déterminantes de lépidoptères : l’Hespérie à bandes jaunes (Pyrgus sidae), espèce d’affinité méditerranéenne orientale, qui affectionne les pelouses sèches et boisements clairs thermophiles où sa chenille se développe sur des potentilles (Potentilla hirta et espèces proches), la Thécla de l'arbousier (Callophrys avis), espèce d'affinité ouest-méditerranéenne liée aux maquis et garrigues à Arbousier, son unique plante-hôte et le Faux-cuivré smaragdin ou Ballous (Tomares ballus), espèce menacée ouest méditerranéenne, inféodée aux pelouses, vergers extensifs et abords de cultures exemptes de pesticides et où croissent des petites légumineuses dont se nourrit sa chenille, notamment Tripodion tetraphyllum, accompagnées de la Proserpine (Zerynthia rumina), espèce remarquable ouest méditerranéenne remarquable de Papilionidés, dont l’unique plante hôte locale est l’Aristoloche (Aristolochia pistolochia) dans les garrigues, pentes sèches, éboulis et coteaux pierreux, chauds et ensoleillés jusqu’à 1 500 m. d’altitude. A noter que plusieurs espèces n’ont pas été revues depuis plusieurs années et sont toujours à rechercher : la Zygène du peucédan (Zygaena cynarae), l’Alexanor du Destel (Papilio alexanor destelensis), l’Hespérie de la ballote (Carcharodus baeticus), le Sablé de la luzerne (Polyommatus dolus) ou encore le Moiré de Provence (Erebia epistygne).
A signaler également la présence du taupin Athous puncticollis, espèce déterminante de coléoptère Elatéridés, endémique franco-italien ici en limite d’aire et recherchant les milieux forestiers.

Commentaires sur la délimitation

ZNIEFF fondée sur une logique de massif, en retirant les zones fortement urbanisées, de manière à englober l’ensemble des éléments patrimoniaux présent sur les deux versants.