ZNIEFF 930012502
COLLE NOIRE

(n° régional : 83199100)

Commentaires généraux

Commentaire général
Massif littoral siliceux à couverture végétale constituée de maquis et de forêts à pins d’Alep, chênes pubescents, chênes verts et lièges. La proximité de la mer faisant tampon thermique explique la thermophilie du massif, particulièrement marquée sur la façade abritée du mistral.

Flore et habitats naturels
Le long de la côte se rencontre, localement, la formation halophile à Limonium pseudominutum, en particulier dans l’extrémité ouest du massif. Lui succède vers le haut un liseré de fourrés à Oléolentisque et, aux Baous Rouges, la formation rupicole à Euphorbe arborescente (Euphorbia dendroides). Les anciennes restanques, aujourd’hui en friches sont occupées par des communautés thermophiles à légumineuses, dominées par Anthyllis tetraphylla, diverses luzernes et surtout le rare Astragale herisson (A. echinatus). Les pelouses rases du sommet de la Colle noire permettent le développement du Lavatère maritime (Lavatera maritima) et le l’Ophrys de Provence (Ophrys provincialis). L’extrémité ouest de la Colle noire comprend une yeuseraie très belle à l’aplomb de la mer, avec Simethis mattiazzii.

Faune
La Colle Noire présente un patrimoine faunistique d’un intérêt relativement élevé.
Les oiseaux nicheurs sont représentés par plusieurs espèces déterminantes : l’Hirondelle rousseline, (Cecropis daurica), espèce rare nichant en petit nombre dans les départements méditerranéens et fréquentant les milieux ouverts et semi-ouverts, et le Faucon pèlerin (Falco peregrinus), rapace diurne rupestre assez rare et déterminant mais aujourd’hui en augmentation en tant que nicheur, qui apprécie les zones favorables à sa reproduction sur la Colle Noire. Deux autres espèces d’intérêt patrimonial non-nicheuses fréquente aussi le secteur : le Milan Royal (Milvus milvus) qui, en hiver, peut y être observé en actions de chasse et le Busard cendré (Circus pygargus), rapace déterminant d’affinité steppique méditerranéenne, des milieux ouverts à végétation herbacée plutôt dense et recouvrante. S’y rencontre également le Martinet pâle (Apus pallidus), le Faucon Hobereau (Falco subbuteo) et le Monticole bleu (Monticola solitarus) qui apprécient les milieux rupestres du secteur. Le Tarin des aulnes (Carduelis spinus), le Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus), le Bruant fou (Emberiza cia), le Guêpier d’Europe (Merops apiaster), la Bondrée apivore (Pernis apivorus) et la Huppe fasciée (Upupa epops) quant à eux s’approprient les milieux forestiers et ouverts de la Colle Noire. Plus ponctuellement et au sud du site, le Martin pêcheur (Alcedo atthis), le Petit Gravelot (Charadrius dubius) vont évoluer dans les milieux plus humides et littoraux.
La Tortue d’Hermann (Testudo hermanni) espèce déterminante de distribution circumméditerranéenne rare et très localisée en France représente la cinquième espèce patrimoniale du secteur.
Le groupe des amphibiens est représenté par le Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus) sur le secteur.
Des Coléoptères déterminants de la famille des Staphylinidae ont été inventoriés sur ce site, Leptotyphlus collensis et Mayetia collensis.

Commentaires sur la délimitation

Logique de massif, excluant les zones trop anthropisées et incluant les populations d’espèces patrimoniales et habitats remarquables, notamment du front de mer.