Commentaire général
Site exceptionnel, d'une très grande beauté, de réputation internationale. Relief karstique, grottes, falaises, forêts. Sur la crête, la “Corniche sublime”, route touristique offrant de nombreux points de vue.
Flore et habitats naturels
L’ubac de Margès comporte une remarquable hêtraie à Androsace chaixii où se rencontre la Pivoine (Paeonia officinalis). Les rochers portent les communautés classiques, mais remarquables, à endémiques des gorges du Verdon. Magnifiques et étendues formations culminales à Genêt de Villars.
Faune
Le Grand Margès et le Petit Margès présentent un intérêt faunistique relativement élevé puisque trente et une espèces animales patrimoniales fréquentent cette zone. Parmi elles, dix espèces déterminantes sont dénombrées.
Le Loup a été signalé dans ce secteur où l’on trouve aussi nombre d’oiseaux nicheurs comme la Chouette de Tengmalm, le Tétras lyre, le Circaète Jean le blanc, le Faucon hobereau, la Bondrée, la Huppe fasciée, le Monticole de roche, la Fauvette orphée, la fauvette à lunette, la fauvette grisette, le Bruant fou, le Grand-duc. Le Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros), espèce de chauve-souris remarquable en régression marquée, plutôt thermophile et anthropophile se reproduit sur le secteur.
L’entomofaune patrimoniale de ce secteur comporte un très grand intérêt, de par la diversité des milieux naturels occupés et du grand nombre d’espèces rares qui peuple ce massif. Les orthoptères sont localement représentés par le rare Criquet hérisson (Prionotropis hystrix azami), espèce déterminante d’Orthoptères Pamphagidés, endémique de quelques pelouses, steppes et rocailles xérothermiques de Provence, le Sténobothre cliqueteur (Stenobothrus grammicus), espèce déterminante de criquet ibéro-provençal, d'affinité méditerranéo-montagnarde, typique des milieux secs, arides et pierreux, l'Arcyptère provençale (Arcyptera kheili), grosse espèce à mobilité réduite et endémique de Provence, le Dolichopode dauphinois (Dolichopoda azami), espèce cavernicole remarquable, endémique franco italienne du sud ouest des Alpes, qui recherche les fentes des rochers, les grottes et autres cavités sombres et humides. Les peuplements de coléoptères se distinguent par un cortège lié aux vieux boisements tels que le Pique prune ou Osmoderme (Osmoderma eremita), espèce déterminante de coléoptère de la famille des cétoines (Cetoniidae), rare et en régression, protégée au niveau européen, inféodée aux vieux arbres dans lesquels sa larve se développe au sein des cavités volumineuses pleines d’humus, le Purpuricène globuleux (Purpuricenus globulicollis), espèce remarquable de coléoptère longicorne (famille des Cerambycidae) dont la larve affectionne le bois des branches terminales de feuillus, surtout des érables, le Ropalope lombard (Ropalopus insubricus), espèce déterminante de la famille des longicornes, rare, inféodée aux érables, plus rarement aux aulnes et aux frênes, présente en France presque exclusivement en région Provence Alpes Côte d’Azur, et la Rosalie des Alpes (Rosalia alpina), espèce remarquable de coléoptère longicorne, protégée à l'échelle européenne, inféodée au bois sénescent de vieux arbres feuillus, surtout des hêtres et d’autres espèces telles que le Carabe de Solier (Carabus solieri), espèce déterminante de coléoptère endémique des Alpes occidentales et de Ligurie, qui fréquente surtout les pelouses subalpines et lisières forestières des étages montagnards et subalpins, , le Sphodre alpin (Laemostenus alpinus), coléoptère remarquable typique des montagnes calcaires de Provence et des Alpes, et le Carabe doré d’Honnorat (Carabus auratus honnorati), sous espèce remarquable, protégée en France et endémique du Haut Var, des montagnes du Vaucluse et des Alpes de Haute Provence, dans divers milieux là où l’intensification de l’agriculture, avec en particulier l’utilisation intensive de pesticides et d’insecticides, ne l'a pas éliminé. Les peuplements de lépidoptères sont également très riches et comprennent des papillons de jour tels que le Semi Apollon (Parnassius mnemosyne), espèce déterminante et protégée au niveau européen, d'affinité montagnarde et liée à la présence de corydales (surtout Corydalis solida), qui fréquente les pelouses et les lisières forestières entre 1000 et 2000 mètres d’altitude, l’Apollon (Parnassius apollo), espèce montagnarde remarquable de Papilionidés, en régression, relicte de l’ère tertiaire ayant survécu à la dernière glaciation européenne, protégée au niveau européen, habitant les rocailles, pelouses et éboulis, surtout sur substrat calcaire, riches en Crassulacées, dont se nourrit sa chenille, et l’Azuré des Orpins (Scolitantides orion), espèce remarquable à aire de distribution morcelée, des falaises, rocailles et autres milieux rocheux riches en orpins, jusqu’à 1 000 m d’altitude.
Zonage défini par la topographie et par la répartition des habitats.