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Commentaire général
Ce massif calcaire, allongé d’est en ouest, est situé dans la zone des Préalpes du Cheiron au Lachens entre les étages supraméditerranéen et montagnard, caractérisé par la présence d’influences méditerranéennes prononcées qui remontent haut en altitude. Ce massif est coincé entre le socle du Tanneron et le massif alpin. C’est un secteur de plateaux et de reliefs plus ou moins abrupts. Il englobe les crêtes et la plaine du Malay et est compris entre 1 260 m et 1 424 m d’altitude.
Flore et habitats naturels
Les pelouses d’altitude hébergent une espèce endémique Minuartia glomerata subsp. burnatii et se rencontrent souvent en mosaïque avec les landes à Genévriers nains. Les combes à neige longtemps enneigées sont occupées par un groupement où dominent les espèces à bulbes (36 41). Les blocs rocheux montrent quelques peuplements de la fougère Dryopteris submontana.
Faune
Ce secteur présente un intérêt faunistique très élevé au niveau patrimonial.Le Loup est présent dans ce secteur comme dans une grande partie du Haut Var. Les oiseaux nicheurs comptent un nombre d’espèces intéressantes, principalement des oiseaux forestiers d’affinité médio européenne ou montagnarde : Circaète Jean le blanc, Bondrée apivore, Faucon hobereau, Tétras lyre, Caille des blés, Bécasse des bois, Pic noir, Torcol fourmilier, Monticole de roche, Pie grièche écorcheur, Venturon montagnard, Alouette lulu, Pipit rousseline et Fauvette grisette.
La rare Vipère d’Orsini (Vipera ursinii), espèce déterminante, est également présente dans cette zone, ce qui en fait l'unique station varoise. Elle est accompagnée par le Seps strié (Chalcides striatus), espèce remarquable à répartition Franco-Ibérique qui fréquente les garrigues, les pelouses et les friches de Provence, sous les pierres et autres gîtes favorables.
L’entomofaune patrimoniale est notamment représentée par le Semi Apollon (Parnassius mnemosyne), espèce déterminante et protégée au niveau européen, d'affinité montagnarde et liée à la présence de corydales, qui fréquente les pelouses et les lisières forestières, surtout entre 1000 et 2000 mètres d’altitude, l’Apollon (Parnassius apollo), espèce montagnarde remarquable et en régression de Papilionidés, relicte de l’ère tertiaire ayant survécu à la dernière glaciation européenne, protégée au niveau européen, habitant les rocailles, pelouses et éboulis, surtout sur substrat calcaire, riches en Crassulacées, dont se nourrit sa chenille, l’Azuré du Serpolet (Maculinea arion), espèce remarquable et protégée au niveau européen, inféodée aux bois clairs et ensoleillés, les pelouses et les friches sèches à serpolets jusqu’à 2 400 m d’altitude et l’Azuré de la croisette (Maculinea alcon), espèce remarquable et protégée en France, dont la présence est très limitée dans Var, liée aux pelouses et prairies des étages montagnards et subalpins où croît sa plante hôte (Gentiane croisette Gentiana cruciata) et vit sa fourmi hôte (surtout Myrmica schencki).
Cette zone héberge enfin l’escargot Macularia niciensis guebhardi, mollusque gastéropode de la famille des Hélicidae, protégé en France et endémique du Var, dont cette sous espèce est connue seulement d’une station incluse dans le périmètre concerné.
Délimitation englobant les espèces liées à la crête du Malay.
