ZNIEFF 930012578
BOIS DE CALLIAN ET DE SAINT-CASSIEN-DES-BOIS

(n° régional : 83148100)

Commentaires généraux

Commentaire général

Le bassin d’effondrement du bois de Callian et de Saint Cassien constitue une morphologie aberrante par rapport à l’ensemble du massif.

Cette dépression, avec un certain micro-relief, est mal drainée et comporte ainsi des types de sols rares en Provence : sols bruns lessivés, acides et souvent hydromorphes ainsi que des sols cryptopodzoliques.

Flore et habitats naturels

Ce bel ensemble forestier a été malheureusement beaucoup dégradé par les incendies. Cependant de belles formations à Faux chêne-liège, à Chêne chevelu, à Châtaigniers et à Charmes persistent encore parmi les Chênes liège. La flore associée y est très riche et certaines plantes figurent parmi les raretés de la flore du département du Var. Ainsi, on peut observer : Muscari botryoides, Polystichum setiferum, Rosa gallica ou le Perce neige.

Faune

Ces zones boisées présentent un intérêt relativement marqué pour la faune. Elles accueillent huit espèces animales patrimoniales dont trois espèces déterminantes.

Chez les mammifères, le Petit rhinolophe (Rhinolophus hypposideros) fréquente le site.

Concernant les oiseaux, on note la présence du Pic épeichette (Dendrocopos minor).

Les reptiles sont représentés par deux espèces remarquables : la Couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus), espèce du sud de la France, de la péninsule Ibérique et du Maghreb qui affectionne les garrigues ouvertes et les milieux karstiques bien exposés, et la Couleuvre à échelons (Zamenis scalaris), espèce à distribution franco-ibérique, typique du cortège provençal et affectionnant les milieux secs et broussailleux. Notons aussi la présence de la Cistude d’Europe (Emys orbicularis), autre espèce remarquable, en limite immédiate du site.

Mais l’intérêt principal de cette zone est induit par la présence d’un peuplement d’insectes de qualité et riche en espèces. Chez les Coléoptères, on trouve notamment le Carabe de Solier (Carabus (Chrysocarabus) solieri), espèce déterminante et protégée en France de coléoptère endémique de Provence, des Préalpes occidentales et de Ligurie, qui fréquente surtout les pelouses et lisières forestières des étages montagnards et subalpins, recherchant localement les chênaies, châtaigneraies et pinèdes humides, notamment sur terrain argilo siliceux, recouvert d’une épaisse couche de feuilles mortes et d’humus, le Charançon Raymondionymus fossor, espèce déterminante de Curculionidés, très rare et endémique du Var et des Alpes Maritimes, le Charançon (Raymondionymus hoffmanni), espèce déterminante méditerranéo montagnarde de Curculionidés, endémique du Var et des Alpes Maritimes, recherchant plus particulièrement les sols calcaires. Le Mycetophagidae Entoxylon abeillei, espèce remarquable endémique du sud-est de la France et du nord de l'Italie, fongivore sur les champignons lignicoles des branches mortes, est également observé. Parmi les lépidoptères, souvent d’affinité méditerranéenne, mentionnons le Marbré de Lusitanie (Iberochloe tagis),  l’Alexanor (Papilio alexanor), espèce déterminante et protégée au niveau européen, rare et dont l’aire de répartition est morcelée, inféodée aux éboulis et pentes rocailleuses jusqu’à 1700 m d’altitude où croît sa plante hôte locale Ptychotis saxifraga, la Diane (Zerynthia polyxena), espèce méditerranéo asiatique, protégée au niveau européen, localement inféodée aux boisements mésophiles, bords de ruisseaux et prairies humides où croît sa plante hôte locale Aristolochia rotunda, l'Azuré des orpins (Scolitantides orion), espèce remarquable de Lycénidés d'affinité eurasiatique très localisée en France et généralement peu abondante, fréquentant les milieux ouverts chauds et rocailleux à Orpins.

Commentaires sur la délimitation

En s’appuyant sur l’ancienne délimitation de la ZNIEFF issue du premier inventaire, une extension de la zone vers le sud permet d’englober les châtaigneraies. La prolongation s’étend jusqu’au vallon du chemin Charretier. Le Biançon qui fait l’objet d’une autre ZNIEFF ainsi que le hameau « les Marjoris » ont été exclus. Quelques mètres au Sud du Pont de Pré Claou, les abords du lac, soumis à une très forte fréquentation touristique ne font plus l’objet de la ZNIEFF.