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Commentaire général
Vaste massif peu habité et recouvert d’un maquis boisé qui domine le site tristement célèbre du barrage détruit du Malpasset.
Flore et habitats naturels
Les bois de Bagnols et les environs du barrage sont parmi les très rares localités de France continentale où s’observe le Trèfle vésiculeux (Trifolium vesiculosum) aux magnifiques inflorescences panachées de rose vif et de rose pâle. Il est parfois accompagné deux autres trèfles peu communs à la floraison pourpre remarquable, le Trèfle herissé (T. hirtum) et le Trèfle diffus (T. diffusum). Les escarpements rocheux d’adrets portent la formation thermophile à andropogonées et fougère (dontParagymnopteris marantae ), les éboulis permettent le développement du Picris pauciflore (Picris pauciflora) et la vallée du Reyran montre plusieurs peuplements de Canne de Pline (Arundo donaciformis ), à sa limite extrème vers le Nord. Les environs des mines de spathfluor sont une station classique de la rare Fraxinelle (Dictamnus albus).
Faune
La vallée du Reyran est doté d’un cortège faunistique intéressant. Plus de 20 espèces animales patrimoniales, dont neuf correspondent à des espèces déterminantes, fréquentent cette vallée.
Son intérêt ornithologique réside notamment dans la présence d’une population reproductrice d’au moins 11 couples d’Hirondelle rousseline (Cecropis daurica). Les autres nicheurs comprennent le Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus), le Faucon hobereau (Falco subbuteo), le Guêpier d’Europe (Merops apiaster), le Martin-pêcheur d’Europe (Alcedo atthis), le Torcol fourmilier (Jynx torquilla), le Pic épeichette (Dendrocopos minor), la Huppe fasciée (Upupa epops), la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), le Gobemouche gris (Muscicapa striata), l'Alouette lulu (Lulula arborea), les Bruants proyer (Emberiza calandra) et ortolan (Emberiza hortulana).
Chez les mammifères, le Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) et le Murin de Bechstein (Myotis bechsteinii) sont également présents localement.
La faune herpétologique est représentée par la Tortue d'Hermann (Testudo hermanni), espèce déterminante de distribution circumméditerranéenne rare et très localisée en France, le Lézard ocellé (Timon lepidus), espèce remarquable des écosystèmes ouverts et semi-ouverts à affinité méditerranéenne, la Cistude d'Europe (Emys orbicularis), espèce remarquable ayant une répartition lacunaire en Europe, inféodée aux zones humides et localisée en PACA. On retrouve aussi la Couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus), espèce remarquable du sud de la France, de la péninsule Ibérique et du Maghreb qui affectionne les garrigues ouvertes et les milieux karstiques bien exposés et la Couleuvre à échelons (Zamenis scalaris), espèce remarquable à distribution franco-ibérique, typique du cortège provençal et affectionnant les milieux secs et broussailleux. Les amphibiens sont représentés notamment par la Grenouille agile (Rana dalmatina), espèce déterminante, largement répartie en Europe mais seulement localisée au sud-est du Var et sud-ouest des Alpes-Maritimes en PACA.
Les arthropodes patrimoniaux sont représentés par le Charançon Raymondionymus fossor, espèce déterminante de Curculionidés, très rare et endémique du Var et des Alpes Maritimes, le Lepture à deux taches (Nustera distigma), espèce déterminante de Cerambycidae à larve saproxylique, d'affinité ouest-méditerranéenne à aire morcelée, dont les collines du Var rassemblent la principale population française, le Scorpion jaune ou languedocien (Buthus occitanus), espèce méditerranéenne remarquable d’Arachnides Buthidés, relativement localisée, liée aux endroits rocailleux, ouverts, secs, chauds et ensoleillés (espèce dite « xéro thermophile ») et deux lépidoptères rhopalocères (« papillons de jour ») d’affinité méditerranéenne orientale, la Diane (Zerynthia polyxena), espèce remarquable inféodée aux boisements mésophiles, zones humides et bordures de ruisseaux où croît sa plante hôte locale l'Aristoloche à feuilles rondes (Aristolochia rotunda) et l’Hespérie à bandes jaunes (Pyrgus sidae), espèce déterminante vivant dans les pelouses sèches et boisements clairs thermophiles dont la chenille vit sur des potentilles (Potentilla hirta et espèces proches).
Limites fondées sur le massif de Bagnols en Forêt, et se prolongeant le long de la vallée du Reyran, pour respecter une logique commune des peuplements et du fonctionnement des écosystèmes.
