ZNIEFF 930012593
COL DE VENCE - PIC DE COURMETTES - PUY DE TOURETTE

(n° régional : 06109100)

Commentaires généraux

Description de la zone
Ce territoire englobe une partie des premiers contreforts des Préalpes de Vence ; c’est un ensemble de plateaux et de corniches, premiers balcons au-dessus de la Côte d’Azur.
L’ensemble de la zone a été modelée par l’érosion karstique et par une activité humaine de longue date (villages, terrasses, cabanons en pierres sèches...). Ainsi, les immenses étendues de pâturage tranchent avec les forêts et les taillis boisés qui occupent les versants nord et les vallons. La variété des paysages et des milieux confère à cette zone une diversité biologique élevée.

Flore et habitats naturels
Le site est composé d’une garrigue à Genêt de Villars, des bois de Chênes pubescents à Buis ou à Frênes à fleurs, des forêts de ravin à Tilleul, de très belles ostryaies en limite d’aire, des hêtraies. D’autre part, la forte condensation atmosphérique est favorable à une puissante dynamique du noisetier qui forme des peuplements remarquables. A noter aussi la présence de mares temporaires sur calcaires sur le domaine des Courmettes.

Les espèces végétales patrimoniales sont également nombreuses. S’y rencontre entre autres l’Ancolie de Bertoloni (Aquilegia reuteri), l’Iris à feuilles de graminées (Iris graminea), la Nivéole de Nice (Acis nicaeensis), l’Ophrys aurélien (Ophrys bertolonii), la Pivoine officinale (Paeonia officinalis subsp. huthii), la Primevère marginée (Primula marginata) ou le Verâtre noir (Veratrum nigrum).

Faune
Le patrimoine faunistique revêt un intérêt biologique exceptionnel avec un centaine d’espèces animales d’intérêt patrimonial, dont 33 sont déterminantes.

Le peuplement mammalogique est essentiellement caractérisé par la présence du Cerf élaphe (Cervus elaphus), grand ruminant remarquable, aujourd’hui plutôt forestier, en expansion géographique et numérique en France et en région PACA, et de plusieurs chauves-souris tels que le Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros), espèce remarquable en régression marquée, plutôt thermophile et anthropophile, préférant les milieux boisés clairs sur substrat calcaire qui alternent avec des espaces dégagés, assez rare en montagne mais présent jusqu’à 2 000 m d’altitude, le Vespère de Savi (Hypsugo savii), espèce remarquable rupicole et montagnarde d’affinité méridionale, qui exploite d’une part les milieux forestiers (surtout ceux riverains de l’eau) pour la chasse et d’autre part les milieux rocheux (falaises) pour les gîtes, jusqu’à 2 400 m d’altitude, le Minioptère de Schreiber (Miniopterus schreibersii), le Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) et la Pipistrelle de Nathusius (Pipistrellus nathusii).

L’avifaune nicheuse, ou probablement nicheuse, comprend un grand nombre d’espèces intéressantes, d’affinité biogéographique variée (médioeuropéenne, voire nordique méditerranéenne, montagnarde). Parmi celles-ci, six sont déterminantes : Faucon pèlerin (Falco peregrinus), rapace diurne rupestre assez rare mais aujourd’hui en augmentation en tant que nicheur, Rollier d'Europe (Coracias garrulus), espèce cavernicole et inféodée aux paysages ouverts méditerranéens, Pie-grièche à tête rousse (Lanius senator), espèce des milieux ouverts méditerranéens, Fauvette à lunettes (Sylvia conspicillata), espèce méditerranéenne des zones ouvertes, peu fréquente et localisée en région PACA, Traquet oreillard (Oenanthe hispanica), espèce d’affinité méditerranéenne, rare et localisée, en légère régression en région PACA, affectionnant les zones rocailleuses dénudées avec quelques buissons et arbustes jusqu’à 1300 m d’altitude, Moineau soulcie (Petronia petronia), espèce paléoxérique de milieux ouverts et rocailleux et d’affinité méridionale, en forte régression depuis plusieurs décennies. Elles sont accompagnées de nombreuses espèces remarquables : Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus), rapace d’affinité méridionale, au régime alimentaire ophiophage, Bondrée apivore (Pernis apivorus), rapace d’affinité médioeuropéenne, recherchant les forêts claires de feuillus et les mosaïques de milieux boisés et de milieux ouverts, Autour des palombes (Accipiter gentilis), rapace d’affinité médioeuropéenne, affectionnant les grands massifs forestiers avec des clairières jusqu’à 2 000 m d’altitude, Petit duc scops (Otus scops), espèce d’affinité méridionale, en diminution aujourd’hui, présent jusqu’à 1 800 m d’altitude, Grand-duc d’Europe (Bubo bubo), espèce rupicole, qui se nourrit préférentiellement dans les terrains dégagés proches des falaises et autres escarpements rocheux, Chevêche d’Athéna (Athene noctua), espèce de milieux semi ouverts, d’affinité méridionale, en déclin général, Huppe fasciée (Upupa epops), espèce de milieux semi ouverts, d’affinité méridionale, en diminution aujourd’hui, Caille des blés (Coturnix coturnix), espèce des milieux dégagés à végétation herbeuse haute (prairies et cultures notamment), jusqu’à 2 200 m d’altitude, Torcol fourmilier (Jynx torquilla), espèce plutôt localisée et peu fréquente en région P.A.C.A., des milieux boisés clairs à tendance xérothermique jusqu’à 1 400 m d’altitude, Pic épeichette (Dendrocopos minor), espèce plutôt localisée et peu fréquente en région P.A.C.A., liée aux forêts claires de feuillus caducifoliés jusqu’à 1 600 m d’altitude, Monticole bleu (Monticola solitarius), espèce rupicole d’affinité méditerranéenne, se rencontrant dans les zones de falaises et d’escarpements rocheux, les gorges, les ruines, les garrigues claires rocailleuses, jusqu’à 1 600 m d’altitude, Monticole de roche (Monticola saxatilis), espèce rupicole moins méridionale que la précédente, des terrains accidentés secs, rocailleux et ensoleillés à végétation rase, jusqu’à 2 700 m d’altitude, Fauvette orphée (Sylvia hortensis), passereau en léger déclin, d’affinité méridionale marquée, plutôt localisé, propre aux coteaux boisés, secs et ensoleillés riches en buissons élevés jusqu’à 1 300 m d’altitude, Pie grièche méridionale (Lanius meridionalis), espèce de milieux ouverts et semi ouverts, en régression à l’heure actuelle, Pie grièche écorcheur (Lanius collurio), espèce de milieux ouverts et semi ouverts, en régression à l’heure actuelle, Crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax), espèce grégaire et rupicole assez rare et en légère régression, d’affinité montagnarde, présente jusqu’à 2 300 m d’altitude, propre aux falaises et escarpements rocheux (où il niche) situés à proximité de prairies, landes et pâturages où il se nourrit), Bruant fou (Emberiza cia), passereau d’affinité à la fois méridionale et montagnarde, propre aux milieux ouverts et rocailleux, secs et ensoleillés, de 300 à 2 600 m d’altitude, Bruant ortolan (Emberiza hortulana), espèce xérothermophile des milieux ouverts et semi ouverts, secs et ensoleillés, parsemés d’arbres et de buissons, d’affinité méridionale, en nette régression en France depuis 1950, jusqu’à 1 300 m d’altitude, Bruant proyer (Emberiza calandra), espèce de milieux ouverts, encore assez fréquente de nos jours mais en régression.
Cette ZNIEFF est également fréquentée par des oiseaux de passage, venant y passer l’hiver ou recherchant de la nourriture : Aigle royal (Aquila chrisaetos), qui utilise le site comme zone de chasse, Vautour fauve (Gyps fulvus), Vautour moine (Aegypius monachus) et Tichodrome échelette (Tichodroma muraria).

L'herpétofaune locale est représentée par cinq espèces remarquables de reptiles, le Lézard ocellé (Timon lepidus), espèce d’affinité méditerranéenne des milieux ouverts, rocailleux et ensoleillés, le Seps strié (Chalcides striatus), espèce à répartition Franco-Ibérique qui fréquente les garrigues, les pelouses et les friches de Provence, sous les pierres et autres gîtes favorables, la Couleuvre verte et jaune (Hierophis viridiflavus), espèce à répartition majoritairement Franco-Italienne qui privilégie les fourrés et les friches, la Couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus), espèce du sud de la France, de la péninsule Ibérique et du Maghreb qui affectionne les garrigues ouvertes et les milieux karstiques bien exposés et la Couleuvre à échelons (Zamenis scalaris), espèce à distribution franco-ibérique, typique du cortège provençal et affectionnant les milieux secs et broussailleux. Du côté des amphibiens signalons le Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus), espèce remarquable franco-ibérique et ouest méditerranéenne, aujourd’hui en régression et vulnérable, liée aux milieux ouverts humides proches de points d’eau riches en végétation aquatique jusqu’à 1 200 m d’altitude, et la Grenouille agile (Rana dalmatina), espèce déterminante forestière, d’affinité médioeuropéenne, très localisée dans le département des Alpes-Maritimes.
Quant aux arthropodes d’intérêt patrimonial, le cortège local est diversifié et abrite un grand nombre d’espèces patrimoniales.

Citons ainsi pour les orthoptères le Criquet de la Bastide (Chorthippus saulcyi daimei), sous-espèce déterminante et endémique de Haute-Provence et des Alpes du sud, peuplant les landes et pelouses des versants montagneux accompagné de trois espèces remarquables, le Grillon testacé (Eugryllodes pipiens), espèce ouest méditerranéenne dont la sous espèce provincialis est endémique du sud de la France, qui peuple les pentes rocailleuses et pelouses sèches sur les reliefs exposés, l'Arcyptère provençale (Arcyptera kheili), criquet à mobilité réduite et endémique de Provence, qui peuple les pelouses sur les plateaux calcaires et garrigues ouvertes et le Sténobothre cigalin (Stenobothrus fischeri), criquet représentée en PACA par la sous-espèce glaucescens, endémique ibéro-provençale qui se rencontre dans les milieux secs, arides et pierreux de l'étage méditerranéen-montagnard.

Le cortège des coléoptères est extrêmement intéressant et compte des espèces dans différents types d’habitats.
Les habitats forestiers accueillent plusieurs espèces remarquables : le Mycetophagidae Entoxylon abeillei, espèce endémique du sud-est de la France et du nord de l'Italie, fongivore sur les champignons lignicoles des branches mortes, le Dorcatype triste (Herophila tristis), Cerambycidae aptère polyphage dans le bois mort humide de diverses essences, à répartition nord-méditerranéenne, peu abondante en France où la région PACA abrite la majorité de ses effectifs connus, Megapenthes lugens, Elateridae rare en PACA et dont la larve prédatrice se développe dans le terreau des cavités des arbres feuillus, le Taupin à cou sanglant (Ischnodes sanguinicollis), Elateridae localisé en PACA et dont la larve prédatrice se développe dans le terreau des cavités basses des feuillus, Ochina latreillii, Ptinidae localisée en PACA dans les massifs montagneux et l'Eucnemidae Nematodes filum, espèce à répartition européenne mais toujours rare, xylophage dans le bois mort des feuillus de plaine.
Les habitats ouverts ou semi-ouverts sont privilégiés par le Carabe de Solier (Carabus solieri), espèce protégée en France, endémique des Alpes occidentales et de Ligurie, qui fréquente surtout les pelouses subalpines et lisières forestières des étages montagnards et subalpins, le Carabe à chaînons (Carabus alysidotus), coléoptère rare et en régression qui affectionne principalement les marais littoraux, le charançon Meira vauclusiana (= Peritelus vauclusianus), espèce endémique des Préalpes du sud (Vaucluse, Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes) dont la sous espèce stierlini est endémique des Alpes-Maritimes où il est présent dans quelques stations, le Charançon Polydrusus griseomaculatus, espèce endémique provençale des départements du Vaucluse, où on ne la rencontre qu’au Mont-Ventoux, des Alpes-de-Haute-Provence et des Alpes-Maritimes, le Lamie berger (Iberodorcadion fuliginator meridionale), sous-espèce remarquable de Cerambycidae aptère dont les larves terricoles se nourrissent de racines de fétuques, endémique de Provence.
Les habitats rocheux, les grottes et les avens abritent de nombreuses espèces comme le Carabique Duvalius ochsi, espèce cavernicole et endémique de certains massifs calcaires des des Alpes-Maritimes (débordant sur les Alpes-de-Haute Provence), le carabique Duvalius brujasi, le carabique Duvalius paulinae, espèce cavernicole et troglobie, endémique des Alpes-Maritimes où elle est assez localisée, le Carabique (Pterostichus ochsi = Troglorites ochsi), espèce très rare, appartenant à un genre très ancien, endémique des Alpes-Maritimes, où on la rencontre dans les fentes des rochers, les avens et les grottes, sur substrat calcaire, la silphe Troglodromus bucheti, espèce endémique des Alpes-Maritimes, Paramaurops varensis, espèce de la sous famille des Pselaphinés (Coléoptères endogés), d’affinité méditerranéenne et endémique des départements du Var et des Alpes-Maritimes (débordant sur les Alpes-de-Haute-Provence), où il est bien répandu.
Les habitats plus humides accueillent quant à eux le Zuphine fascié (Polistichus fasciolatus), espèce déterminante très rare de Carabidés de prairies marécageuses.

De nombreux lépidoptères sont également présents. Six espèces sont déterminantes : la Cléophane des œillets (Teinoptera olivina = Copiphana olivina), Noctuidae à répartition peu étendue, d’affinité méridionale, vivant sur les œillets (Dianthus sp.), l’Hespérie à bandes jaunes (Pyrgus sidae), espèce d’affinité méditerranéenne orientale, qui affectionne les pelouses sèches et boisements clairs thermophiles où sa chenille se développe sur des potentilles (Potentilla hirta et espèces proches), l’Alexanor (Papilio alexanor), espèce protégée au niveau européen, rare et dont l’aire de répartition est morcelée, inféodée aux éboulis et pentes rocailleuses jusqu’à 1 700 m d’altitude où croît sa principale plante hôte Ptychotis saxifraga, le Semi apollon (Parnassius mnemosyne), espèce protégée au niveau européen, d'affinité montagnarde et liée à la présence de corydales, qui fréquente les pelouses et les lisières forestières, le Sablé de la luzerne (Polyommatus dolus), dont la sous espèce type (dolus) est endémique de Provence et peuple les chênaies claires, lisières et pelouses où croissent ses plantes hôtes des sainfoins (Onobrychis ssp) et le Moiré de Provence (Erebia epistygne), espèce d’affinité méditerranéo montagnarde dont l’aire de répartition ibéro provençale est morcelée et restreinte, inféodée aux pelouses sèches à fétuques (surtout Festuca cinerea). Elles sont accompagnées de nombreuses espèces remarquables comme l'Azuré des orpins (Scolitantides orion), espèce à aire de distribution morcelée, inféodée aux milieux rocheux où croissent les plantes nourricières de sa chenille, des orpins (Sedum), l’Azuré du Serpolet (Phengaris arion), espèce protégée au niveau européen, inféodée aux bois clairs et ensoleillés, pelouses et friches sèches avec présence de ses plantes hôtes, des serpolets et de sa principale fourmi hôte Myrmica sabuleti, l’Hermite (Chazara briseis), espèce en forte régression, liée aux milieux très ouverts, secs et rocailleux où croissent ses plantes hôtes plusieurs graminées (fétuques et brachypodes), le Louvet (Hyponephele lupina), espèce d’affinité méditerranéo steppique très localisée et globalement rare, l’Apollon (Parnassius apollo), espèce d'affinité montagnarde, protégée au niveau européen, peuplant les rocailles, pelouses et éboulis à Crassulacées et Saxifragacées entre 500 et 2 500 m d’altitude, la Proserpine (Zerynthia rumina), espèce d’affinité ouest méditerranéenne protégée en France, dont la chenille vit sur l’Aristoloche pistoloche (Aristolochia pistolochia) dans les forêts claires et sur les coteaux pierreux, chauds et ensoleillés, la Diane (Zerynthia polyxena), espèce méditerranéo asiatique, protégée au niveau européen, localement inféodée à Aristolochia pistolochia,dans les chênaies claires et pentes rocailleuses, l’Hespérie des cirses (Pyrgus cirsii), Hespéridés en régression, inféodée aux milieux ouverts et secs, la Zygène cendrée (Zygaena rhadamanthus),espèce d’affinité ouest méditerranéenne, protégée en France, liée aux friches, garrigues et boisements clairs, la Zygène des gesses (Zygaena nevadensis), espèce peu commune dont la sous espèce gallica est endémique de Provence et des Préalpes occidentales françaises, l’Eupithécie striée (Eupithecia spissilineata), Geometridae en limite d’aire de répartition, la Laineuse du prunellier (Eriogaster catax), Lasiocampidés protégée au niveau européen, globalement rare, sensible aux pesticides, inféodée à divers habitats pré forestiers tels que les lisières forestières, bocages et friches et la Plusie provençale (Abrostola agnorista), Noctuidés méditerranéenne, rare et liée aux pariétaires dont elle se nourrit au stade larvaire. A signaler également la présence ancienne de la Zygène du peucédan (Zygaena cynarae), espèce déterminante d‘hétérocères rare et localisée, non revue depuis 1997.

Les autres espèces d’arthropodes sont représentés par l’Araignée Leptoneta manca, espèce déterminante de Leptonetidés, cavernicole et troglobie, endémique du département des Alpes-Maritimes où elle est extrêmement localisée, la Lycose de Narbonne (Lycosa tarantula), espèce remarquable d'affinité ouest méditerranéenne qui recherche les pelouses sèches dans lesquelles elle creuse son terrier, le cloporte Porcellionides myrmecophilus, espèce remarquable et endémique franco italienne, méditerranéenne et localisée en France au Var et aux Alpes-Maritimes, myrmécophile ayant comme hôte exclusif des fourmis granivores du genre Messor.

Enfin, notons, chez les mollusques, la présence de sept espèces d’intérêt patrimonial dont trois sont déterminantes, l’Aiguillette du Loup (Renea moutonii singularis), sous-espèce protégée en France, rare et vulnérable, endémique des Alpes-Maritimes, recensée dans deux stations seulement et habitant la litière des forêts et les rochers, la Fausse-veloutée de la Riviera (Urticicola moutonii), espèce endémique distribuée entre les Préalpes d'Azur jusqu'à la Riviera où elle fréquente les milieux frais et humides et la Pagoduline italienne (Argna biplicata), espèce à répartition sud-alpine, très rare en France, où elle n'est signalée que dans le Var et les Alpes-Maritimes, aimant les endroits frais et abrités des bois rocailleux avec éboulis (litières de feuilles, mousses, fissures des rochers), de 500 à 1 500 m d’altitude et quatre sont remarquables, le Cochlostome du Verdon (Cochlostoma macei), espèce rare et localisée, d’affinité méditerranéenne, endémique des départements du Var, des Alpes-Maritimes et des Alpes-de-Haute-Provence, se rencontrant à la surface des rochers calcaires, l’Escargot de Nice (Macularia niciensis), espèce endémique franco-italienne, protégée en France, fréquentant rochers, vieux murs et oliveraies, surtout sur substrat calcaire, jusqu’à 2 500 m d’altitude, la Fausse-veloutée des vallées (Urticicola glabellus), escargot remarquable à répartition limitée cantonné au sud-est de France, de la Savoie aux Alpes-Maritimes et le Maillot sud-alpin (Pagodulina austeniana), escargot localisé, principalement présent à l'est de la région, dans les Alpes-Maritimes et au sud-est des Alpes-de-Haute-Provence, d'écologie calcicole, il vit dans les forêts humides entre les rochers ou dans les vieux murs.

Commentaires sur la délimitation

La ZNIEFF s’étend dans la partie orientale des Préalpes de Grasse. Ce plateau karstique est délimité à l’ouest par le Loup, au nord et à l’est par la Cagne, et au sud par la falaise dominant Tourrettes-sur-Loup et Vence.