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Description de la zone
Ce massif calcaire, allongé d’est en ouest, est situé dans la zone des Préalpes du Cheiron au Lachens. La montagne de Lachens est le point culminant du Var avec ses 1714m d’altitude. Ce site est le prolongement tectonique de la montagne de l’Audibergue. Il fait partie du plissement d’orientation générale est ouest qui constitue la partie sud des Préalpes et oriente tous les cours d’eau (Verdon, Artuby, Jabron...) vers l’ouest. On note l’apparition d’un étage montagnard typique (pinèdes à Pin sylvestre, hêtraies et sapinières) et d’une zone sommitale asylvatique.
Flore et habitats naturels
La végétation forestière est constituée de chênaies pubescentes à buis ; de pinèdes de Pin sylvestre, sèches en adret mais plus mésophiles et riches en piroles et Polygaloides chamaebuxus à l’ubac. Enfin, la hêtraie ainsi que la sapinière se rencontrent aux altitudes plus élevées. Les falaises sont occupées par la formation classique du Saxifragetum lingulatae avec Hormatophylla halimifolia et Hesperis laciniata. Dans les grottes pousse l’endémique Sedum fragrans. Les pelouses d’altitude hébergent une autre endémique Minuartia glomerata subsp. burnatii et se rencontrent souvent en mosaïque avec les landes à Genévriers nains. Les combes à neige longtemps enneigées sont occupées par un groupement où dominent les espèces à bulbes. Les blocs rocheux montrent quelques peuplements de la fougère Dryopteris submontana.
Faune
Ce secteur présente un intérêt faunistique élevé au niveau patrimonial. Les inventaires ont permis de mettre en évidence la présence plus de 40 espèces animales d’intérêt patrimoniale dont 6 sont déterminantes.
Les oiseaux nicheurs et estivants comptent nombre d’espèces remarquables, principalement des espèces forestières d’affinité médioeuropéenne ou montagnarde : le Faucon pèlerin (Falco peregrinus), rapace diurne rupestre assez rare et déterminant mais aujourd’hui en augmentation en tant que nicheur et plusieurs espèces remarquables, l’Autour des palombes (Accipiter gentilis), l’Aigle royal (Aquila chrysaetos), le Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus), la Bondrée apivore (Pernis apivorus), le Grand-duc d’Europe (Bubo bubo), le Petit-duc scops (Otus scops), le Crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax), le Monticole de roche (Monticola saxatilis), la Pie grièche écorcheur (Lanius collurio), le Venturon montagnard (Carduelis citrinella), l’Alouette lulu (Lullula arborea), le Bruant fou (Emberiza cia), la Fauvette grisette (Sylvia communis), la Huppe fasciée (Upupa epops), le Pic noir (Dryocopus martius) ou le Torcol fourmilier (Jynx torquilla). La zone est également ponctuellement fréquentées par des oiseaux de passage, faisant une halte ou venant chasser : deux vautours déterminants, le Vautour fauve (Gyps fulvus) et le Vautour moine (Aegypius monachus), espèce à distribution paléarctique très fractionnée, caractéristique des zones de collines et de moyenne montagne semi-boisée et réintroduite dans le Verdon à partir de 2004, et plusieurs espèces remarquables, le Busard des roseaux (Circus aeruginosus), le Pluvier guignard (Eudromias morinellus), le Bruant ortolan (Emberiza hortulana), le Tarin des aulnes (Carduelis spinus), le Pipit rousseline (Anthus campestris).
Concernant l’herpétofaune, trois espèces remarquables sont mentionnées sur le site. Le Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus), espèce ouest-européenne d'affinité méridionale, est signalé dans la zone. Le Seps strié (Chalcides striatus), espèce à répartition Franco-Ibérique qui fréquente les garrigues, les pelouses et les friches de Provence, sous les pierres et autres gîtes favorables et la Couleuvre verte et jaune (Hierophis viridiflavus), serpent à répartition majoritairement Franco-Italienne qui privilégie les fourrés et les friches, sont les reptiles présents localement.
Du côté de des arthropodes d’intérêt patrimonial, trois espèces déterminantes sont présentes sur le site : la scolopendre Cryptops umbricus, espèce méditerranéenne d'assez faible taille et peu fréquente, cantonnée aux départements circumméditerranéens en France et qui se trouve en limite d'aire septentrionale dans notre région, le Criquet de la Bastide (Chorthippus saulcyi daimei), sous-espèce déterminante et endémique de Haute-Provence et des Alpes du sud, peuplant les landes et pelouses des versants montagneux et le Semi apollon (Parnassius mnemosyne), espèce protégée au niveau européen, d'affinité montagnarde et liée à la présence de corydales, qui fréquente les pelouses et les lisières forestières, surtout entre 1 000 et 2 000 m d’altitude. Elles sont accompagnées de nombreuses espèces remarquables : le Coléoptère Euheptaulacus villosus, l’Apollon (Parnassius apollo), la Diane (Zerynthia polyxena), l’Hespérie des cirses (Pyrgus cirsii), l’Azuré du Serpolet (Maculinea arion), l’Azuré de la croisette (Maculinea alcon rebeli), le Louvet (Hyponephele lupina), la Zygène des bugranes (Zygaena hilaris), la Zygène cendrée (Zygaena rhadamanthus), la Zygène des gesses (Zygaena nevadensis), dont la sous-espèce gallica est endémique de Provence et des Préalpes occidentales françaises, le Grillon testacé (Eugryllodes pipiens),le Dolichopode dauphinois (Dolichopoda azami), le longicorne Anaglyptus gibbosus, espèce remarquable ouest-méditerranéenne inféodée aux arbres feuillus des boisements thermophiles, le Lamie berger (Iberodorcadion fuliginator meridionale), sous-espèce remarquable de Cerambycidae aptère dont les larves terricoles se nourrissent de racines de fétuques, endémique de Provence, ou encore le longicorne Poecilium glabratum, espèce remarquable se développant sur les genévriers dépérissant, dont la distribution euro-méditerranéenne morcelée reflète la discontinuité de son habitat.
Enfin, un mollusque remarquable se rencontre dans cette zone : Urticicola glabellus.
Logique de massifs incluant les deux reliefs qui présentent de fortes complémentarité et similarité en ce qui concerne les cortèges biologiques et les habitats
