ZNIEFF 930012632
BASSIN DE LA ROYA

Description de la zone
La ZNIEFF du Bassin de la Roya est située en partie sur le territoire du Parc National du Mercantour. Ce territoire de montagne est constitué d’une succession de massifs très élevés constituant la frontière entre la France et l’Italie. La vallée supérieure de la Roya traverse la zone du nord au sud. Cette région offre une grande diversité de biotopes. Par sa position, elle subit les influences des Alpes Orientales, mais aussi des domaines méditerranéen préligure et piémontais. C’est un espace de transition de grande importance biologique. La richesse spécifique de cette zone est liée à la conjugaison de plusieurs facteurs :
- carrefour de plusieurs influences biogéographiques : arctique, alpine, euro sibérienne, eurasiatique, méditerranéenne. De nombreuses espèces endémiques paléogènes ont pu se maintenir à la faveur de condition écologiques locales favorables malgré les glaciations,
- dénivellation importante sur une surface réduite, permettant la présence de 5 étages de végétation, mésoméditerranéen, collinéen de type supra méditerranéen, montagnard, subalpin et alpin.
Flore et habitats naturels
Tous ces éléments contribuent au fait qu’il existe un taux d‘endémisme très élevé pour les espèces et les groupements végétaux. A l’étage mésoméditerranéen s’observent des garrigues avec le phagnale d’Annot (Phagnalon rupestre subsp. annoticum). Certaines stations abritent l’andropogon à deux épis (Andropogon distachyos), graminée méditerranéenne en limite nord de son aire.
L’étage supraméditerranéen présente une couverture forestière importante, avec des forêts de charme houblon (Ostrya carpinifolia) et chêne vert (Quercus ilex) du Fraxino Quercion ilicis dans les vallons à l’extrême sud de la ZNIEFF, des ostryaies du Carpinion orientalis qui dominent dans la moitié sud de la ZNIEFF, des chênaies pubescentes de type oriental avec le charme houblon, des châtaigneraies sur grès, associées à des landes à bruyère arborescente (Erica arborea), callune (Calluna vulgaris) et genêt d’Allemagne (Genista germanica) du Genistion tinctorio germanicae.
Le canyon de la Bendola abrite une forêt réunissant le tilleul à feuilles cordées (Tilia cordata), le charme houblon, le ruscus hypoglosse (Ruscus hypoglossum) dont ce sont les seules populations françaises, et les lichens rares d’affinité océanique Strigula buxi, Thelotrema lepadinum, Strigula phaea, Byssoloma leucoblepharum.
L’étage méditerranéo montagnard est marqué par la présence du genévrier thurifère (Juniperus thurifera) qui constitue des fourrés saxicoles sur barres calcaires.
Les ubacs de l’étage montagnard sont occupés par des sapinières neutrophiles du Troschiscantho Abietetum albae floristiquement riches, avec localement la présence remarquable pour le secteur de peuplements de hêtres comme au Bois de Sanson, et localement sur les chaînons frontaliers à la Ligurie un faciès riche en anémone trifoliée (Anemone trifolia) qui rappelle la hêtraie ligure proche. Sur substrat siliceux dominent les sapinières acidophiles du Phyteumo ovati Abietetum albae. Au nord de la ZNIEFF, se rencontrent des pineraies de pin sylvestre (Pinus sylvestris) ou plus rarement de pin à crochet (Pinus mugo subsp. uncinata), dans lesquels croît la bruyère des neiges (Erica herbacea). Ces types forestiers (Erico herbaceae Pinetum sylvestris et Erico herbaceae Pinetum uncinatae) sont rares en France. Sur les adrets montagnards siliceux prospèrent des pineraies de pin sylvestre acidophiles du Deschampsio flexuosae Pinion sylvestris.
Les pâturages montagnards à subalpins de la crête frontalière sont représentés par des prairies à fétuque paniculée (Festuca paniculata) et trèfle de Hongrie (Trifolium pannonicum). La ZNIEFF accueille la seule station française confirmée du Séneçon de Persoon (Jacobaea persoonii) qui pousse dans de pelouses rocailleuses subalpines. A la base de l’étage montagnard, sur calcaire, on observe des éboulis à géranium à racine épaisse (Geranium macrorrhizum), parfois bordés par des tiliaies sèches à tilleul à grandes feuilles (Tilia platyphyllos). Le plateau de la Céva, majoritairement calcaire, présente des lentilles gréseuses où s’observe localement des formations herbacées humides en bordure de dolines avec la potentille arbustive (Potentilla fruticosa) et la laîche courte (Carex curta). L’on observe également sur grès des mouillères de pente à molinie bleue où se localise le rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia).
Une des originalités de la vallée de la Roya réside dans la présence à l’étage subalpin calcaire de peuplements naturels de pins mugo (Pinus mugo subsp. mugo), associé à la Bruyère des neiges et au Daphné strié (Daphne striata), communauté d’affinité orientale (Rhododendro hirsuti Pinion mugo), strictement localisée à la chaîne frontière. Remarquable également sont les pelouses écorchées à avoine de Parlatore (Helictotrichon parlatorei) de l’Ononidion cenisiae, et les pelouses à seslérie bleue (Sesleria caerulea) et épervière tomenteuse (Hieracium tomentosum) du Hieracio Avenetum, dans lesquelles se concentre une des populations les plus importantes de gentiane de Ligurie (Gentiane de Ligurie), endémique des Alpes sud occidentales.
Le massif du Marguareis présente un modelé karstique d’altitude remarquable qui permet la coexistence dans un espace restreint de communautés végétales d’écologie variée : les pelouses sèches dominent le paysage avec plusieurs communautés du Seslerion caeruleae, du Mesobromion erecti, de l’Ononidion cenisiae et de l’Oxytropo Elynion. Sur dalles calcaires et corniches se rencontre une variante appauvrie du Caricetum firmae, association alpine arrivant en limite d’aire occidentale, avec la rare laîche mucronée (Carex mucronata) et l’orchis des Alpes (Chamorchis alpina). Les nombreuses dépressions et dolines, sont occupées par une végétation de combe à neige basophile se rattachant à l’association du Salicetum retuso reticulatae, avec la rare renoncule alpestre (Ranunculus alpestris). Les rochers, vires et falaises abritent notamment la raiponce à feuilles en cœur (Phyteuma cordatum), le silène campanule (Silene campanula) et l'hélianthème à lunules (Helianthemum lunulatum), endémiques des Alpes ligures. C'est également ici la seule localité française de la Doradille découpée (Asplenium fissum) qui abonde dans tout le karst.
On trouve ici les principales populations de la Grassette de Reichenbach, espèce endémique (Pinguicula reichenbachiana) qui croît sur des parois humides travertinisées. Les falaises et balmes calcaires sont colonisées par des associations endémiques des Alpes maritimes : le Potentilletum saxifragae, avec la potentille saxifrage (Potentilla saxifraga), la ballote buissonnante (Acanthoprasium frutescens), le saxifrage à feuilles en cuillère (Saxifraga cochlearis), le Primuletum allionii, avec la primevère d’Allioni (Primula allionii), la sabline à feuilles d’orpin (Moehringia sedoides), le Silenetum campanulae, avec la raiponce à feuilles en cœur (Phyteuma cordatum), la sabline à feuilles d’orpin (Moehringia sedoides), le saxifrage fausse diapensie (Saxifraga diapensioides), le Saxifragetum lingulatae, avec l’aspérule à feuilles par six (Asperula hexaphylla). Sur silice, on rencontre aux étages subalpin et alpin deux associations endémiques du massif du de l’Argentera, le Saxifragetum pedemontanae et le Silenetum cordifoliae, avec le silène à feuilles en cœur (Silene cordifolia), la saxifrage à nombreuses fleurs (Saxifraga florulenta).
Dans le fond des gorges de Paganin, des éboulis à gros blocs et des parois de quartzite hébergent une petite population de la très rare fougère tyrrhénienne (Dryopteris tyrrhena).
Faune
Le bassin de la Roya possède un patrimoine faunistique d’un intérêt biologique exceptionnel avec la présence de plus de 100 espèces patrimoniales, dont plus de 50 sont déterminantes.
Chez les mammifères, le cortège d’espèces patrimoniales est extrêmement intéressant, avec la présence d’espèces d’affinités arctico alpine, montagnarde, nordique et orientale, particulièrement rares et localisées en France et en région P.A.C.A. Parmi les grands mammifères, citons deux espèces déterminantes, le Loup (Canis lupus) et le Bouquetin des Alpes (Capra ibex), le Cerf élaphe (Cervus elaphus).Les micros mammifères sont représentés par deux espèces déterminantes, le Campagnol de Savi (Microtus savii), une espèce localisé dans les Alpes Maritimes, la Crossope de Miller (Neomys anomalus), musaraigne rare et en régression, à aire de distribution disjointe et morcelée, limitée à certains massifs montagneux d’Europe, plutôt liée aux zones humides d’altitude, aux prairies hygrophiles, aux cuvettes semi inondées, aux marais et aux tourbières, entre 100 et 2 000 m d’altitude, et deux espèces remarquables, la Crocidure leucode (Crocidura leucodon) et le Campagnol de Fatio (Microtus multiplexdes). Enfin, parmi les chiroptères, citons, le Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros), espèce remarquable en régression marquée, le Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), espèce déterminante et menacée, le Rhinolophe euryale (Rhinolophus euryale), espèce déterminante, le Petit Murin (Myotis blythii), espèce déterminante dite « vulnérable », le Grand Murin (Myotis myotis), espèce déterminante plutôt commune mais localement en régression, le Vespertilion à oreilles échancrées (Myotis emarginatus), espèce cavernicole déterminante, la Noctule de Leisler (Nyctalus leisleri), espèce remarquable arboricole et forestière, la Sérotine bicolore (Vespertilio murinus), espèce nordique rare et déterminante, le Vespère de Savi (Hypsugo savii), espèce remarquable rupicole, le Molosse de Cestoni (Tadarida teniotis), espèce rupicole remarquable.
L’herpétofaune est représentée par le Lézard ocellé (Timon lepidus), espèce remarquable d’affinité méditerranéenne. Il est accompagné par la Couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus), la Couleuvre verte et jaune (Hierophis viridiflavus), et le Seps strié (Chalcides striatus), tous remarquables.
Les amphibiens comprennent le Spélerpès de Strinatii (Speleomantes strinatii), espèce remarquable peu abondante correspondant à un endémique franco-italien présent en France essentiellement dans les Alpes-Maritimes, puis dans les Alpes-de-Haute-Provence).
Chez les poissons, mentionnons la présence de l’Anguille d’Europe (Anguilla anguilla), espèce déterminante et du Barbeau méridional (Barbus meridionalis), espèce remarquable d’affinité méridionale.
En ce qui concerne l’avifaune nicheuse, ou probablement nicheuse et estivante, signalons la présence de trois espèces déterminantes : Faucon pèlerin (Falco peregrinus), rapace diurne rupicole, Chevêchette d’Europe (Glaucidium passerinum), espèce euro sibérienne rare, Chouette de Tengmalm (Aegolius funereus), espèce inféodée aux grandes entités forestières. Ces oiseaux sont accompagnés de plusieurs espèces remarquables : Aigle royal (Aquila chrysaetos), Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus), Autour des palombes (Accipiter gentilis), Lagopède alpin (Lagopus mutus), Tétras lyre (Tetrao tetrix), Perdrix bartavelle (Alectoris graeca), Petit duc scops (Otus scops), Grand-duc d’Europe (Bubo bubo), Torcol fourmilier (Jynx torquilla), Cincle plongeur (Cinclus cinclus), Monticole de roche (Monticola saxatilis), Crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax), Venturon montagnard (Serinus citrinella), Bruant fou (Emberiza cia). A signaler également l’observation ponctuelle de deux autres espèces déterminantes : le Gypaète barbu (Gypaetus barbutus) et le Vautour fauve (Gyps fulvus).
Les invertébrés patrimoniaux sont représentés par plusieurs cortèges.
Chez les orthoptères, citons deux espèces déterminantes, l'Analote ligure (Anonconotus ligustinus), sauterelle aux ailes atrophiées, présente en France uniquement dans les Alpes-Maritimes et le Criquet de la bastide (Chorthippus saulcyi daimei), Gomphocérinés propre aux Alpes méridionales et répandue au sud jusqu’au Haut Var, en limite d’aire, liée aux landes claires, accompagnées de l’Ephippigère terrestre (Ephippiger terrestris terrestris), espèce remarquable de Tettigoniidés Ephippigérinés, localisée en France à la région provenço alpine, où elle occupe surtout les pâturages, alpages et pentes broussailleuses de l’étage montagnard de 1 000 à 2 000 m d’altitude.
Les lépidoptères sont représentés par plusieurs espèces déterminantes : le Pterophoridae Oxyptilus lantoscanus, l'Ecaille rose (Arctia festiva), la Noctuelle des peucédans (Gortyna borelii), dont la sous-espèce déterminante lunata n'est présente en France que dans les pelouses xérophiles calcaricoles des Alpes-Maritimes, du Var et de la Corse, l'Eupithécie favorisée (Eupithecia gratiosata), l'Eupithécie illustre (Eupithecia pernotata), rare en France et découverte dans les Alpes-Maritimes où elle est localisée, la Nyssie florentine (Lycia florentina), la Phalène croisée (Schistostege decussata), espèce très localisée en France, uniquement dans les Alpes-Maritimes, l'Acidalie grêle (Idaea exilaria), la Zygène de la Vésubie (Zygaena brizae), espèce protégée en France, rare et localisée, qui fréquente les pelouses à cirses et dont la sous-espèce vesubiana est endémique franco-italienne des Alpes du Sud, l’Hespérie rhétique (Pyrgus warrenensis), espèce très rare, endémique des Alpes, l’Hespérie à bandes jaunes (Pyrgus sidae), le Semi-Apollon (Parnassius mnemosyne), espèce protégée au niveau européen, d'affinité montagnarde qui fréquente les pelouses et les lisières forestières, surtout entre 1 000 et 2 000 m d’altitude, l’Alexanor (Papilio alexanor), le Sablé de la luzerne (Polyommatus dolus), dont la sous-espèce dolus est endémique de Provence et peuple les chênaies claires, lisières et pelouses où croissent des sainfoins (Onobrychis ssp), la Vanesse des pariétaires (Polygonia egea), espèce en forte régression, ne subsistant en France plus que dans les Alpes-Maritimes à l’est du fleuve Var, le Nacré des Balkans (Boloria graeca), le Moiré piémontais (Erebia aethiopellus), espèce endémique franco-italienne cantonnée aux Alpes occidentales, le Marbré de Lusitanie (Iberochloe tagis), espèce très localisée représentée par la sous-espèce bellezina, endémique du sud de la France et de l’extrême nord-ouest de l’Italie, inféodée aux milieux ouverts où poussent ses plantes nourricières (Iberis spp.). Ces papillons sont accompagnés d’espèces remarquables comme l’Azuré du Serpolet (Phengaris arion), l’Apollon (Parnassius apollo) ou l’Ecaille chinée (Euplagia quadripunctaria).
Une espèce déterminante d’odonate est citée : la Cordulie alpestre (Somatochlora alpestris), espèce très rare et menacée en PACA, d'affinité boréo-alpine.
Sont présents également plusieurs espèces déterminantes chez les trichoptères tels que Rhyacophila simulatrix, endémique de la région PACA, présente dans la Roya ou encore Wormaldia langohri, Plectrocnemia praestans, Agapetus cravensis, Allogamus hilaris etc. Ainsi que les plécoptères Leuctra armata et Protonemura caprai et l’éphéméroptère Ecdyonurus zelleri.
Citons également la présence d’un diptère déterminant : Simulium galloprovinciale.
Quatre espèces déterminantes de punaises ont été inventoriées : les Tingidae Derephysia sinuatocollis et Acalypta finitima, d’affinité montagnarde, localisée en France en Drôme et dans les Alpes-Maritimes, vivant dans les mousses des étages montagnard et subalpin, l’Alydidae Micrelytra fossularum, le pentatome Carpocoris melanocerus, la Réduve Coranus pericarti et le Nabidae Nabis brevis.
De très nombreux coléoptères déterminants sont signalés de ce site, dont beaucoup d’entre eux sont endémiques. Chez les Carabidae citons Carabus solieri, Pterostichus dilatatus, endémique franco-italien, localisée en France aux Alpes Maritimes, Cychrus angulicollis, espèce menacée d’extinction, en limite d’aire en région P.A.C.A., endémique franco-italien localisée en France dans les Alpes Maritimes, Licinus oblongus, endémique des trois départements alpins de la région où il est très localisé, Amara lantoscana, endémique des Alpes Maritimes, Scotodipnus hirtus, espèce menacée d’extinction, Bembidion decorum decorum, Sphodropsis ghilianii ghilianii, sous espèce endémique des Alpes Maritimes, dans les forêts de montagne, Trechus liguricus nicolianus, sous espèce endémique des Alpes Maritimes, Duvalius gentilei spagnoloi, espèce endémique des Alpes Maritimes, Agostinia launi, espèce cavernicole endémique franco-italien, exclusivement localisé en France dans les Alpes Maritimes, Pterostichus lasserrei, Pterostichus nicaensis, espèce se rencontrant en France uniquement dans le département des Alpes Maritimes où il est très localisé à quelques stations de superficie réduite, Pterostichus duratii, espèce aptère en limite d’aire en région P.A.C.A. où elle est localisée aux Alpes Maritimes, Laemostenus angustatus, espèce qui se rencontre presque toujours à haute altitude dans les terriers de mammifères (marmottes), Laemostenus obtusus, espèce cavernicole et troglophile, Trechus delarouzeei et Trechus maritimus. Citons également des Chrysomelidae comme Derocrepis sodalis ou Psylliodes picipes et de nombreuses autres espèces comme Osmoderma eremita, Dichotrachelus doderoi, Palaeostigus ruficornis liguricus, Asida poneli, Drymochares truquii etc. A noter également les citations anciennes d’espèces déterminantes qui mériteraient d’être actualisées, comme pour Glyphobythus maritimus, Liotrichus affinis, Malthinus pseudobiguttatus ou Molops ovipennis medius. D’autres coléoptères déterminants sont mentionnés : le longicorne Stictoleptura erythroptera, espèce vivant dans le bois mort des vieux arbres feuillus creux peuplant les forêts matures, très rare en France où ses plus belles populations se trouvent dans le sud-est, le Salpingidae Sphaeriestes aeratus, espèce euro-maghrébine vivant sous les écorces des branches motes de sapins et hêtres dans les forêts de montagne, faisant l'objet de peu d'observations contemporaines et semblant s'être fortement raréfiée, le silphide Nicrophorus sepulchalis, espèce nécrophage de haute montagne, très rare en France et en PACA, le longicorne Leioderes kollari, espèce saproxylophage dans les petits bois de feuillus, à distribution large mais très morcelée, connu de seulement quelques observations dans le sud de la France, l'Eucnemidae Epiphanis cornutus, espèce à large répartition néarctique mais très rare et localisée, se développant dans la carie rouge des troncs décomposés de conifères des forêts à caractère naturel, l'Acanthocine réticuleux (Acanthocinus reticulatus), rare Cerambycidae à répartition européenne qui colonise les sapinières matures froides et humides, sa larve se développant dans les troncs de gros diamètre, ou d’autres remarquables comme la Callidie bronzée (Callidium aeneum), le Salpingidae Colposis mutilatus, le Mycetophagidae Entoxylon abeillei, oue encore les longicornes Etorufus pubescens, Evodinus clathratus, Pidonia lurida, Tetrops gilvipes,
On rencontre enfin sur le site divers crustacés comme l’Ecrevisse à pieds blancs (Austropotamobius pallipes), espèce liée aux petits cours d’eau clairs et bien oxygénés, ou des Isopodes tels que l’Aselle Buddelundiella zimmeri zimmeri, sous espèce remarquable de Buddélundiellidés, les Cloportes Caeroplastes porphyrivagus, espèce remarquable plutôt littorale de Porcellionidés, Porcellio orarum alpicola, sous espèce remarquable de Porcellionidés, Platyarthrus schobli intermedius, sous espèce remarquable, Tiroloscia exigua, espèce remarquable, Cyphotendana dalmazzensis, espèce remarquable de Trichoniscidés, et Cylisticus racovitzai, espèce cavernicole remarquable de Cylisticidés, des Myriapodes comme le Millepattes Plectogona vignai, espèce cavernicole déterminante, dite « sensible », de Diplopodes Craspédosomatidés, correspondant à un endémique franco-italien se rencontrant en France uniquement dans les Alpes Maritimes.
Enfin chez les mollusques gastéropodes citons la Fausse-veloutée du Mercantour (Urticicola mounierensis), espèce polytypique déterminante, endémique de l'Ubaye et du Mercantour qui, comme la plupart des espèces de son genre, fréquente les éboulis calcaires à l'étage subalpin ou alpin, le Maillot des hêtraies (Pagodulina subdola), escargot déterminant, distribué sur la bordure sud des Alpes centrales, présent en France seulement dans les départements alpins de la région PACA où il fréquente les forêts de feuillus calcaires relativement humides, l'Helicon de la Vésubie (Corneola crombezi), espèce endémique et déterminante, présente uniquement dans les vallées de la Vésubie et de la Roya et dans les grès d'Annot, dans les éboulis, vieux murs et autres anfractuosités en substrat acide, l'Hélicon des granites (Chilostoma zonatum), gastéropode d'altitude déterminant et subendémique alpin, qui se trouve sur substrat acide en montagne, où il vit dans les chaos rocheux et autres éboulis, du Mercantour jusqu'en Vanoise, s Solatopupa psarolena, espèce déterminante de Chondrinidés, endémique franco-italien se rencontrant sur les falaises calcaires exposées au soleil de 500 m à 1 500 m d’altitude, Cochlostoma (Turritus) subalpinum, espèce déterminante, endémique franco-italien localisé en France à 2 stations des Alpes Maritimes, Chilostoma cingulatum cingulatum, sous espèce déterminante d’Hélicidés, endémique franco-italien localisée en France à 3 stations des Alpes Maritimes, où il fréquente les murs et les rochers sur substrat calcaire jusqu’à 1 500 m d’altitude, Chilostoma millieri, sous espèce déterminante. Plusieurs espèces remarquables sont notées : Chilostoma frigidum liguricum, la Perlée massue (Charpentieria itala), l'Escargotin montagnard (Gittenbergia sororcula), la Grande massue (Macrogastra ventricosa), le Maillot sud-alpin (Pagodulina austeniana), Macularia niciensis niciensis, Renea elegantissima, Cochlostoma (Turritus) simrothi, les Clausilies Ruthenica filograna filograna, et Macrogastra (Macrogastra) attenuata euzieriana.

La ZNIEFF intègre la pointe nord est des Alpes Maritimes, de l’enclave de la commune de La Brigue à Sospel en descendant la vallée de la Roya. Elle comprend six ZNIEFF de type I : 
 
Vallon de Camaragne – Mont Chajol – Mont Agnelino
Margareis – Col de Tende
Chaînons frontaliers de la cime de Velègue à la Tête de Marta
Vallon du Refrei et versant rive gauche de la Roya en amont de Tende
Gorges de la Roya
Vallon et Forêt de Caïros